(Washington) Les inscriptions au chômage ont continué à reculer début mai aux États-Unis, grâce à la reprise économique entamée dans le pays, a annoncé jeudi le département du Travail.

Entre le 2 et le 8 mai, 473 000 nouvelles inscriptions au chômage ont été enregistrées, mieux que les 510 000 attendues par les analystes.

Cela représente 34 000 personnes de moins que la semaine précédente, pour laquelle les données ont été révisées en hausse. Ainsi, les inscriptions repassent seulement cette semaine sous la barre des 500 000, et non la semaine précédente comme cela avait été annoncé.

Tous programmes confondus, en revanche, le nombre total de bénéficiaires d’une aide pour la perte d’emploi ou de revenus était en hausse, avec un total de 16,9 millions de personnes entre le 18 et le 24 avril, selon les données également publiées jeudi.

Ce chiffre est publié moins d’une semaine après une mauvaise surprise sur le front de l’emploi : la reprise économique désormais lancée aux États-Unis permettait d’espérer qu’un million d’emplois aient été créés en avril, mais seuls 266 000 ont effectivement vu le jour.

Et le taux de chômage est même reparti en petite hausse pour la première fois en un an (6,1 %).

Pour les républicains, ce sont les aides versées aux chômeurs face à la pandémie, jugées trop généreuses, qui entravent l’amélioration du marché de l’emploi. Ils affirment que cela encourage les chômeurs à rester chez eux plutôt que de chercher un emploi.

Plusieurs gouverneurs d’États conservateurs ont ainsi d’ores et déjà planifié une diminution, parfois même une suppression, de ces aides supplémentaires, pour ne verser, de nouveau, que les allocations habituelles.

Le président Joe Biden avait, lui, réaffirmé la nécessité de maintenir ces aides, tout en mettant en garde ceux qui profiteraient de la générosité des pouvoirs publics.

« La loi est claire : si vous touchez une allocation chômage et que l’on vous offre un emploi convenable, vous ne pouvez pas refuser cet emploi et simplement continuer à toucher le chômage », a-t-il assuré, concédant « quelques exceptions liées à la COVID-19 ».

Et il compte, pour créer des millions d’emplois, sur les deux plans d’investissements qu’il veut faire adopter au Congrès, pour un montant total de près de 4000 milliards de dollars sur 10 ans. Il devra toutefois mener de rudes négociations pour faire voter ces plans.