(Ottawa) Le gouvernement fédéral indique avoir cumulé un déficit budgétaire de 282,6 milliards pour les 11 premiers mois de son exercice 2020-2021, ses revenus ayant diminué alors qu’il continuait de déployer des mesures d’aide en réponse à la crise de la COVID-19.

Ce déficit d’avril à février se compare à celui de 7 milliards pour la même période un an plus tôt.

Dans sa revue financière mensuelle publiée vendredi, le ministère des Finances a expliqué que ce chiffre témoigne des bouleversements sans précédent de l’économie et de l’aide d’urgence déployée pour soutenir les Canadiens et les entreprises pendant la pandémie.

Les dépenses des programmes, en excluant les pertes actuarielles nettes, ont atteint près de 515 milliards entre avril et février, une augmentation de 231,3 milliards par rapport aux dépenses de 283,6 milliards engagées un an plus tôt.

Les versements de la subvention salariale d’urgence se sont chiffrés à 71,2 milliards et les principales prestations pour les travailleurs, les familles et les aînés durement touchés par la crise ont augmenté de 96,8 milliards.

Parallèlement, les revenus se sont établis à 264,9 milliards, une baisse de 43,5 milliards par rapport à la même période un an plus tôt, sous l’effet d’une diminution des revenus fiscaux, des reports d’impôt et du ralentissement de l’économie.

Les frais de la dette publique ont atteint près de 18,6 milliards pour les 11 premiers mois de l’exercice en cours, contre 22 milliards pour la période correspondante l’an dernier, reflétant en grande partie une inflation et des taux d’intérêt moins élevés.

À la fin de février, la dette fédérale nette était légèrement supérieure à 1100 milliards.

Dans les estimations du dernier budget, les libéraux ont fait état d’un déficit historique de 354,2 milliards pour 2020-202, devant passer à 154,7 milliards pour l’exercice financier ayant débuté ce mois-ci.