(Ottawa) Les ventes des détaillants canadiens ont progressé pour un septième mois consécutif en novembre, alors que les offres du Vendredi fou et la précipitation à commander hâtivement les cadeaux en ligne pour éviter les retards dans les livraisons ont fait grimper les ventes de 1,3 % à 55,2  milliards, a indiqué vendredi Statistique Canada.

Mais cet élan a semblé freiner en décembre, selon les données préliminaires de l’agence fédérale pour le dernier mois de l’année.

Les ventes de décembre 2020 pourraient avoir diminué de 2,6 %, selon Statistique Canada. Le dernier mois de l’année est généralement le sommet de la saison du magasinage des Fêtes.

Selon l’experte en commerce de détail Farla Efros, il n’est pas étonnant que les ventes aient diminué en décembre compte tenu des fortes remises proposées pour le Vendredi fou en novembre et de la décision du détaillant électronique Amazon de devancer son évènement annuel de rabais Prime Day à la mi-octobre.

« La plupart des gens en ont profité pour faire leurs achats tôt et profiter de ces offres », a souligné Mme Efros, présidente de la firme HRC Retail Advisory.

En outre, Toronto et la région de Peel ont été essentiellement confinées à la fin de novembre, suivies par l’ensemble de la province de l’Ontario le lendemain de Noël.

Mme Efros a estimé que ces restrictions avaient probablement eu un impact négatif sur les ventes au détail en décembre.

Entre-temps, les dernières données de Statistique Canada ont montré une forte croissance des achats en ligne en novembre.

Les ventes au détail du commerce électronique en novembre ont augmenté de 75,9 % par rapport au même mois un an plus tôt, a indiqué l’agence.

« La hausse des ventes coïncidait avec le fait que les détaillants encourageaient les consommateurs en ligne à acheter tôt afin d’éviter les retards d’expédition, ainsi qu’avec les évènements promotionnels, comme le Vendredi fou », a affirmé Statistique Canada dans son communiqué.

Royce Mendes, économiste principal chez Marchés des capitaux CIBC, a indiqué dans une note à ses clients que la croissance des ventes en ligne était probablement attribuable au fait que les ménages sont davantage restés à la maison alors que les cas de COVID-19 augmentaient.

Il a noté que les chiffres ne comprenaient pas « certains des plus grands détaillants en ligne, que l’enquête ne compile pas ».

Les ventes des magasins d’alimentation ont augmenté de 5,9 % en novembre, alors même qu’environ 3 % de tous les détaillants ont été fermés à un moment donné du mois et que les restrictions se sont resserrées dans un contexte de résurgence des cas de COVID-19.

Mme Efros a souligné que les restaurants de certaines régions avaient été contraints de fermer en novembre, ce qui a probablement entraîné une augmentation des ventes au détail de produits alimentaires dans les épiceries.

Elle a déclaré que l’inflation des prix des denrées alimentaires avait peut-être également poussé le montant des ventes à la hausse.

Pendant ce temps, les ventes des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles ont chuté en novembre pour la première fois depuis avril, les ventes de camions ayant fléchi de 4,0 % par rapport à novembre 2019 et les ventes de voitures particulières ayant chuté de 20,5 % par rapport au même mois l’an dernier.