(Washington) Les perturbations causées par l’épidémie du coronavirus en Chine auront un effet sur l’économie américaine, mais l’ampleur de cet impact reste incertaine, a souligné lundi un économiste de la Maison-Blanche.  

Pour l’heure, Tomas Philipson note que d’autres maladies, en particulier la grippe, sont responsables de beaucoup plus de décès chaque année que le coronavirus originaire du centre de la Chine.

« La véritable menace […] est évidemment le coronavirus », a toutefois reconnu M. Philipson, directeur par intérim du Council of Economic Advisers (Comité des conseillers économiques) lors d’une conférence de la National Association for Business Economics.

Il a souligné que les États-Unis étaient pour le moment dans l’expectative.

Les marchés boursiers mondiaux sont passés dans le rouge lundi alors que la propagation du virus hors de Chine semble s’accélérer.

Le bilan humain s’alourdissait nettement, de la Corée du Sud à l’Iran.

Et deux mois après l’apparition du nouveau coronavirus dans le centre de la Chine, quatre pays ont annoncé de premiers cas de contamination : Afghanistan, Bahreïn, Koweït et Irak.  

Les investisseurs redoutent de plus en plus que l’épidémie puisse avoir un impact à plus long terme sur l’économie mondiale.

La directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a estimé dimanche que ce nouveau coronavirus mettait « en péril » la reprise de l’économie mondiale, déjà fragile, lors d’une réunion du G20 à Riyad.

Aux États-Unis, de nombreuses entreprises, notamment le fabricant d’iPhone, Apple, ont averti que leurs bénéfices seraient affectés par les difficultés d’approvisionnement.  

Au total, près de 2600 personnes ont succombé en Chine, sur 77 000 cas de contamination, et une trentaine dans le monde.