Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Après avoir considérablement abaissé sa participation dans Logistec en mai, le gestionnaire d’actifs montréalais Van Berkom & Associés a racheté massivement en juin des actions de l’entreprise montréalaise de services maritimes et environnementaux. Van Berkom a révélé cette semaine aux autorités boursières qu’il avait débuté le mois de juillet avec une participation supérieure à 16 % dans Logistec. Elle était de 10,9 % au début de juin. Près de 300 000 actions ont été ajoutées en portefeuille le mois dernier, des achats d’un montant d’une dizaine de millions de dollars. Cette position fait désormais de Van Berkom le plus important actionnaire institutionnel chez Logistec.

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Un des fondateurs d’Alimentation Couche-Tard a vendu cette semaine pour 1,3 million de dollars d’actions de la chaîne de dépanneurs de Laval. Jacques D’Amours a vendu mardi un bloc de 30 000 actions. Les titres vendus par Jacques D’Amours sont des actions à droit de vote multiple de catégorie A détenues au nom de la fondation qui porte son nom.

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« Les actions américaines (S&P 500) [se négocient] à 22 [fois] les bénéfices attendus sur 12 mois. C’est très élevé sur une base historique. L’écart de valorisation entre le marché américain et le reste du monde est sans précédent (indice MSCI à 16,5 [fois]). Les anticipations de bénéfices par action au cours des prochains trimestres font état que dans 12 mois on se retrouverait avec des bénéfices aussi élevés qu’avant la récession », commente l’économiste Stéfane Marion, de la Banque Nationale, dans une capsule économique présentée vendredi.

« Ça voudrait dire qu’en 24 mois, on aurait récupéré tout le terrain perdu alors qu’à la récession précédente il avait fallu quatre ans pour y arriver. Je veux bien adhérer à cette histoire, mais encore faut-il que la reprise soit plus intéressante au cours des prochains trimestres, et on ne peut pas continuer de voir une recrudescence de nouveaux cas de [COVID-19] aux États-Unis. Les gens vont devoir se discipliner. Les Américains devront prendre une décision. Ou bien ils portent des masques, ou ils devront payer des impôts à moyen terme plus rapidement qu’ils pensent parce que les programmes gouvernementaux coûtent très cher. »

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L’épicier en ligne montréalais Marché Goodfood a franchi une étape importante cette semaine en dévoilant le premier profit d’exploitation de sa jeune histoire. Ce profit trimestriel a été réalisé durant les premiers mois de la pandémie. « L’entreprise a bénéficié d’un contexte favorable. La crise mousse substantiellement la demande tout en réduisant les coûts d’acquisition de la clientèle », souligne Martin Landry, chez Stifel GMP.

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Maintenant que Goodfood vient de prouver que la rentabilité est possible dans son secteur d’activités, il ne serait pas surprenant que certains investisseurs institutionnels décident d’y investir quelques sous, si ce n’est déjà fait.

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Le grand patron de Fiera Capital a acheté en milieu de semaine près d’un demi-million de dollars en actions du gestionnaire d’actifs montréalais. Jean-Guy Desjardins a acheté mercredi un bloc de 48 000 actions au bénéfice d’un compte enregistré au nom de Sandra Delisle.

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Le style d’investissement de type « valeur » n’en finit pas de sous-performer les sociétés de croissance, souligne la firme Mirabaud dans son commentaire mensuel publié cette semaine. Des facteurs structurels expliquent cette sous-performance liée notamment aux conséquences financières et économiques de la dernière crise financière, encore d’actualité aujourd’hui, est-il précisé.

« Les secteurs de l’énergie et des matériaux souffrent par exemple de la transition chinoise vers une économie davantage axée sur les services, alors que la baisse des investissements pèse sur la demande mondiale de métaux et d’énergie. Il reste approprié de maintenir une répartition sectorielle équilibrée entre les secteurs bénéficiant de l’environnement actuel comme les soins de santé et la technologie, combinée à un basculement cyclique sur des valeurs industrielles solides et de bonne qualité. »

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Les titres québécois de TFI (ex-Transforce), Quincaillerie Richelieu, Tecsys et Marché Goodfood ont touché cette semaine un sommet de la dernière année en Bourse. À l’opposé, Supremex, Molson Coors, Bellus Santé et Domtar ont atteint un nouveau plancher des 52 dernières semaines.