(Washington) L’activité manufacturière a poursuivi sa progression aux États-Unis pour un deuxième mois consécutif en dépit des perturbations provoquées par le nouveau coronavirus, mais cette séquence pourrait être de courte durée.

L’Institute for Supply Management (ISM), une association de directeurs des achats, a indiqué lundi que son indice manufacturier s’était établi à 50,1 le mois dernier. C’est en baisse par rapport à 50,9 en janvier. Mais tout ce qui dépasse 50 signale une croissance.

La lecture de février était légèrement inférieure aux prévisions des économistes. Quatorze des 18 secteurs observés ont affiché une progression en février, notamment grâce aux fabricants de produits en bois et de meubles.

L’indice de l’ISM a révélé que le secteur américain de la fabrication s’était contracté d’août à décembre, entre autres en raison des guerres commerciales du président Donald Trump, qui ont fait bondir les coûts en plus de générer de l’incertitude.

Une grande partie de la Chine, le berceau de l’éclosion, a été paralysée en raison du virus connu sous le nom de COVID-19, ce qui a perturbé les chaînes d’approvisionnement sur lesquelles de nombreuses entreprises américaines comptent.

En février, la production manufacturière et les nouvelles commandes destinées à l’exportation ont augmenté. Mais les nouvelles commandes et les embauches se sont contractées en février.

Timothy Fiore, président du comité d’enquête sur la fabrication de l’Institut, a déclaré que l’activité manufacturière était en hausse, mais que sa progression était « faible ».

Les économistes Oren Klachkin et Gregory Daco du département d’économie d’Oxford ont prédit que le mois de février constituait un dernier élan avant que l’indice ne redevienne négatif.