Début d’une grosse semaine de résultats trimestriels et de mise à jour des perspectives d’affaires parmi les entreprises les plus en vue sur la Bourse canadienne.

Demain, les transporteurs aériens Air Canada et WestJet seront les premiers sur la scène principale avec leur rapport trimestriel en mi-année.

Dans les deux cas, investisseurs et analystes seront à l’affût d’informations sur l’impact courant et prévu dans les résultats d’exploitation de l’immobilisation prolongée des avions Boeing 737 MAX.

Chez Air Canada, où les attentes d’une continuité de bons résultats sont élevées, les investisseurs surveilleront l’évolution de ses préparatifs pour l’achat du voyagiste québécois Transat AT, prévu à 520 millions de dollars.

Parmi les analystes, on anticipe des revenus trimestriels à environ 4,69 milliards, en hausse annualisée de 8 %, ce qui serait la plus faible depuis deux ans.

Le bénéfice net trimestriel est prévu à 183 millions, un net redressement par rapport au déficit de 77 millions il y a un an.

WestJet

Chez WestJet, où les actionnaires viennent d’approuver l’achat pour 3,5 milliards (31 $ par action) par la société d’investissement Onex de Toronto, on assistera demain à l’un de ses derniers rapports trimestriels avant son retrait de la Bourse de Toronto.

Parmi les analystes, on s’attend à des résultats de deuxième trimestre en amélioration mitigée par rapport à l’an dernier : revenus en hausse de 7 % à 1,16 milliard, mais déficit accentué de 20 % à 25 millions.

Intact

Toujours demain, la société Intact Financière, qui détient de grosses parts de marché en assurance dommages (propriété, auto) dans presque toutes les provinces, fera le point sur ses résultats.

Les analystes surveilleront l’amélioration souhaitée des résultats dans l’assurance auto, mis à mal par l’inflation des coûts de réparation, ainsi que l’impact des inondations et des intempéries d’avril et de mai dans l’est du Canada sur les résultats en assurance dommages aux propriétés.

Parmi les analystes, on anticipe un bénéfice net en hausse significative, à 254 millions, malgré des revenus en repli de 2 % à 2,54 milliards.

CGI

Mercredi, ce sera au tour de la multinationale montréalaise de l’informatique de gestion, le groupe CGI, dont la valeur boursière avoisine les 28 milliards, de faire part de ses résultats pour le troisième trimestre.

Parmi les analystes, on anticipe des résultats encore améliorés alors que CGI intègre ses récentes acquisitions.

D’ici là, les prévisions d’analystes s’alignent sur une hausse annualisée de 7 % des revenus trimestriels à 3,14 milliards, alors que le bénéfice net est prévu en hausse de 18 % à 340 millions.

Bombardier

Jeudi, ce sera au tour de Bombardier d’attirer l’attention en Bourse.

Les investisseurs surveilleront surtout le suivi des efforts de redressement qui ont été énoncés récemment : resserrement de la gestion de gros contrats en transport ferroviaire, vente des actifs résiduels de la division des jets régionaux à la japonaise Mitsubishi, mise en vente des usines de pièces d’avions à Belfast et au Maroc pour une valeur nette estimée autour de 950 millions US.

Entre-temps, pour le second trimestre, les analystes prévoient que ces nombreux changements feront encore reculer ses résultats trimestriels. Les revenus sont prévus en repli annualisé de 4 %, à quelque 4 milliards US, alors que le résultat net est prévu en déficit d’environ 30 millions par rapport au surplus de 66 millions déclaré un an plus tôt.

SNC-Lavalin

Chez SNC-Lavalin, après le choc récent d’une autre et très coûteuse restructuration d’activités – la seconde de plus d’un milliard à quelques mois d’intervalle –, les investisseurs seront à l’affût jeudi, dans le rapport trimestriel, du moindre indice de réconfort ou d’inquiétude concernant l’avenir boursier du géant déchu du génie-conseil.

Les prévisions d’analystes sont mises à rude épreuve : stagnation annualisée des revenus trimestriels à 2,5 milliards, basculement du résultat net trimestriel d’un profit de 83 millions l’an dernier à un déficit d’environ 105 millions cette année.

BCE

Aussi jeudi, le géant canadien des télécommunications BCE (Bell), dont la valeur boursière trône à 53,7 milliards, fera le point sur ces résultats de deuxième trimestre.

Ils sont attendus en progression dans tous les secteurs d’activités – téléphonie sans fil, internet, télédistribution et médias – en dépit du ralenti habituel de l’ajout d’abonnés en télécommunications en cette période de l’année.

BCE pourrait aussi préciser son plan d’acquisition du télédiffuseur V au Québec, ainsi que ses préparatifs de changement de président annoncé pour le début de l’an prochain.

Les analystes anticipent un bénéfice net au 2e trimestre en hausse annualisée de 10 % à 815 millions, alors que les revenus sont prévus en hausse modeste de 2 % autour de 2,89 milliards.

MERCREDI

La Fed se prononce

Après des mois de spéculations sur les marchés financiers, la Réserve fédérale (Fed) fera part de sa décision d’abaisser ou non son taux d’intérêt cible. Mais au fil des indicateurs économiques de plus en plus mitigés aux États-Unis, le consensus se situe maintenant à une première baisse de 0,25 % du taux cible, qui passerait de 2,5 % à 2,25 %. Pour la suite, les attentes divergent encore quant à la possibilité d’une seconde baisse de 0,25 % d’ici la fin de l’année. Les commentaires de la Fed, mercredi, seront sous la loupe à cet égard.

VENDREDI

L’emploi en juillet aux États-Unis

Après le rebond de la création d’emplois mesuré en juin, qui contrastait avec la mollesse des mois précédents, les statistiques de l’emploi en juillet aux États-Unis seront d’un intérêt particulier parmi les intervenants des marchés financiers. Pour le moment, on s’attend à un ralentissement de la création d’emplois en juillet, autour de 170 000 par rapport à 224 000 en juin. Mais on souhaite aussi qu’elle demeure au-dessus de 110 000, le seuil considéré minimal pour la stabilité à long terme du taux de chômage.