(Washington) Donald Trump s’en est une nouvelle fois pris à la Banque centrale américaine vendredi l’accusant de tous les maux et exigeant qu’elle baisse ses taux… ce qu’elle avait déjà envisagé de faire à la fin du mois.

Pour le président, il est temps pour la Fed de « CORRIGER ! » le tir.

« Nous sommes engagés dans une compétition mondiale et nous gagnons gros… mais pas grâce à la Reserve Federale », a accusé le milliardaire sur Twitter.

« S’ils n’avaient pas agi aussi vite et “autant” nous serions dans une posture encore meilleure que celle dans laquelle nous nous trouvons. Nous avons une chance de produire de la richesse et du succès sans pareils pour les États-Unis, CROISSANCE… Ne gâchez pas tout ! », ajoute le président.

CAPTURE D'ÉCRAN

La Fed a augmenté ses taux à quatre reprises en 2018 dans un contexte de forte croissance, mais le président et nombre d’économistes reprochent à l’institut d’émission d’être allée trop loin avec sa hausse de décembre alors que la première économie du monde donnait ses premiers signes de faiblesse.

Donald Trump, qui sait l’importance de la bonne santé de l’économie pour ses chances de décrocher un second mandat, ne lui a pas pardonné.

Toutefois, il semble désormais acquis que le Comité monétaire décidera de baisser les taux fin juillet lors de sa prochaine réunion.  

Les tweets critiques du président font écho à un discours du patron de la banque centrale régionale de New York, John Williams, qui expliquait que moins une banque centrale avait de munitions à sa disposition (les taux étant déjà très bas) plus elle devait agir vite au moindre signe de ralentissement.

Des propos immédiatement interprétés par le marché comme l’annonce d’une baisse d’un demi point de pourcentage en juillet, soit le double de ce qui est attendu. La Fed de New York a ensuite tenté d’expliquer qu’il ne s’agissait nullement d’une annonce de choses à venir mais du résultat de 20 ans de recherche.

Donald Trump a salué le discours de M. Williams : « sa première déclaration était juste à 100 % parce que la Fed a “relevé” beaucoup trop vite et trop tôt ».