(Montréal) Une grève sera déclenchée dans plusieurs établissements de la Sépaq à compter du 17 juillet.

Ce sont environ 300 des quelque 2000 travailleurs, membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), qui amorceront alors une grève illimitée. Les avis de grève ont été transmis vendredi après-midi ; l’employeur a confirmé les avoir reçus.

La grève touchera le Manoir et le Parc des Chutes-Montmorency, le siège social de la Société des établissements de plein air du Québec, à Québec, le Camping des Voltigeurs à Drummondville, le Centre touristique du Lac-Kénogami et le Centre touristique du Lac-Simon, a fait savoir le SFPQ, vendredi.

La séance de négociation qui a eu lieu jeudi entre les parties n’a pas donné les résultats escomptés par le syndicat, qui a quitté la table de négociation. Il ne compte y revenir que lorsque l’employeur sera prêt à déposer des offres plus généreuses.

«Ce qui a été déposé comme offre salariale à la table par l’employeur est vraiment à des années-lumière de nos attentes», a illustré le vice-président du SFPQ, Patrick Audy.

Le SFPQ a donc fait savoir qu’il enclencherait le mouvement de grève dans une partie des sites de la Société des établissements de plein air du Québec le 17 juillet.

Du côté de la direction de la Sépaq, on s’est désolé du fait que «les avis ont été reçus alors que les discussions sur le volet monétaire en sont à leur début et qu’une toute première offre a été déposée par la Sépaq et soumise aux discussions le jeudi 4 juillet».

Plus lors des vacances de la construction?

Et s’il n’y a pas encore de progrès au goût du syndicat : «la prochaine étape, on va extensionner cette grève-là à d’autres établissements. On vise les réserves fauniques et les parcs nationaux pendant les deux semaines (de vacances) de la construction. Ça, ça va être la prochaine étape», a prévenu M. Audy.

La direction de la Sépaq assure être «résolument engagée envers la recherche d’une solution négociée et satisfaisante pour les deux parties». Elle se dit toujours optimiste quant à la possibilité qu’une entente de principe puisse être conclue avant d’arriver à l’étape de la grève.

La direction affirme qu’advenant un débrayage, elle «fera tout en son pouvoir pour conserver l’accessibilité la plus large possible dans les établissements ciblés». Elle prévient toutefois que le personnel serait donc réduit, ce qui «risque d’avoir un impact sur certains services tels que la restauration, la location d’équipement nautique, les plages et les activités guidées».

Elle précise déjà qu’une compensation sera offerte aux usagers si jamais leur séjour est ainsi affecté. «Aucun effort ne sera ménagé pour minimiser les inconvénients engendrés par cette situation sur les visiteurs qui fréquentent les établissements de la Sépaq», a-t-elle indiqué par voie de communiqué.

Les salaires sont le principal point en litige.

Ces travailleurs sont pour la plupart saisonniers : guides de pêche, guides de chasse, préposés à l’accueil, gardes-parcs, préposés aux terrains. Plusieurs gagnent 15 $ ou 18 $ l’heure, a noté le syndicat.