Les risques d'un effondrement des prix de l'immobilier ont considérablement augmenté depuis deux ans au Canada, approchant des niveaux atteints au moment de la crise financière mondiale de 2008, avertit le Fonds monétaire international (FMI) dans une étude publiée jeudi.

« En 2018, les prix immobiliers semblaient moins surévalués aux États-Unis (..) ce qui conduirait à une contraction du marché bien plus contenue qu'en 2008. A l'inverse, le marché immobilier au Canada évolue dans la direction opposée, en particulier dans des villes comme Hamilton, Toronto  et Vancouver, où les prix semblent bien plus surestimés qu'en 2008 », constatent les auteurs de ce rapport présenté en amont des réunions de printemps du FMI.

Les afflux de capitaux émanant de transactions de banques étrangères amplifient les risques notamment dans des villes comme Toronto, Vancouver et Calgary, ajoutent-ils.

Et, « les effets sont plus prononcés dans les principales villes de l'Alberta (ouest), une province sensible aux fluctuations du prix du pétrole et où les prix immobiliers ont presque triplé au cours des quatre dernières décennies mais qui ont subi récemment une correction », expliquent-ils.

Au-delà du Canada, les données les plus récentes font apparaître un accroissement des risques pour le marché immobilier dans une échéance de un à trois ans dans d'autres pays tels que la Chine.

« Cela peut être une source d'inquiétude pour la stabilité financière et les perspectives macroéconomiques mondiales à moyen terme », observe le FMI.