(Ottawa) Un comité binational du Secrétariat de l’ALENA donne trois mois aux États-Unis pour reconsidérer les tarifs imposés sur les importations de bois d’œuvre canadien.

Les cinq membres du comité, qui comprend des représentants canadiens et américains, ont conclu qu’il n’existe aucune preuve que l’industrie canadienne du bois d’œuvre nuit aux producteurs américains.

Le plus récent accord commercial sur le bois d’œuvre entre les deux pays a pris fin en plein cœur de la dernière campagne électorale fédérale, en 2015.

Environ 18 mois plus tard, les États-Unis ont imposé de nouveaux tarifs sur de nombreux produits en provenance de sa frontière nord, prétendant que le Canada subventionnait de manière inéquitable ses producteurs de bois de construction en exigeant un prix présumé inférieur à la juste valeur sur les coupes d’arbres provenant des terres de la Couronne.

Le Canada a déposé des plaintes en vertu des dispositions de l’ALENA relatives au règlement des différends commerciaux et auprès de l’Organisation mondiale du commerce.

L’industrie canadienne du bois d’œuvre traverse une période difficile marquée par la fermeture de nombreuses usines entraînant d’importantes pertes d’emplois en raison des tarifs américains et de la chute des prix attribuable à une baisse de la demande du marché international, à laquelle s’ajoute une perte de ressources causée par des incendies de forêt et des infestations de parasites.