Les quelque 950 agents de contrôle de l’Aéroport de Montréal viennent de se doter d’un mandat de grève.

Ces agents, employés par la firme Sécuritas, ont du même souffle rejeté les dernières offres patronales dans une proportion de 97 %.

Leurs tâches ont trait à la sécurité à l’aéroport, puisqu’ils procèdent aux fouilles des passagers, bagages et véhicules aux points de contrôle, en plus de vérifier les non passagers qui travaillent à l’aéroport, a expliqué au cours d’une entrevue vendredi Michel Courcy, représentant syndical des Métallos, le syndicat affilié à la FTQ qui les représente.

Comme il s’agit d’emplois reliés à la sécurité, une éventuelle grève serait soumise aux dispositions touchant les services essentiels. En conséquence, le Conseil canadien des relations industrielles devra déterminer le niveau des services essentiels à maintenir si le débrayage était effectivement déclenché. Les dates d’audiences ne sont pas encore connues.

Une éventuelle grève de leur part serait pratiquement une première. « Ce serait le premier débrayage de l’ère moderne. Si je ne me trompe pas, il y a déjà eu des moyens de pression, mais plus aux alentours de 1985, 1986. Mais depuis que le CCRI doit se prononcer sur le maintien des activités, ce serait une première au Canada », a commenté M. Courcy.

Plusieurs points sont en litige, dont les salaires, les assurances collectives, les primes de soir, de nuit et de fin de semaine, de même que les certifications requises pour occuper certains postes, a expliqué M. Courcy.