Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a annoncé jeudi que les facteurs ruraux et suburbains bénéficieront d'augmentations salariales pouvant aller jusqu'à 25 % à la fin du mois de janvier.

Ces membres auront aussi droit à d'autres améliorations de leurs conditions de travail en vertu d'une décision d'un arbitre sur un litige relatif à l'équité salariale rendue plus tôt cette année.

La décision, qui touche jusqu'à 8000 employés de Postes Canada, a imposé des hausses qui feront passer les taux de rémunération horaires de certains employés à temps plein de 20,03 $ à 26,60 $ l'heure. Les salaires de base des employés de relève permanents passeront de 60 à 90 $ par jour, lorsqu'ils ne sont pas affectés à un itinéraire de livraison.

Pendant ce temps, Postes Canada confirme que ses activités sont revenues à la normale partout au pays, moins de quatre semaines après que les employés en grève ont été forcés de retourner au travail par une loi spéciale adoptée par le gouvernement fédéral. La société de la Couronne affirme qu'elle est maintenant en mesure de respecter ses garanties de service de livraison, ses activités à Vancouver ayant rattrapé le retard accumulé dans le principal centre de tri de l'ouest.

Le gouvernement fédéral avait adopté le 27 novembre une loi pour mettre fin aux grèves tournantes des employés de Postes Canada, qui s'étaient amorcées le 22 octobre.

Les efforts de médiation pour mettre fin au conflit de travail en vertu de cette législation ont échoué mardi. L'arbitre Elizabeth MacPherson a déclaré que les positions de Postes Canada et du STTP étaient trop éloignées l'une de l'autre pour continuer à négocier.

Les deux parties doivent commencer le mois prochain un processus d'arbitrage, qui devrait aboutir à l'imposition d'un contrat de travail entre la société et ses 50 000 employés syndiqués.

Le STTP a déclaré qu'il contesterait devant le tribunal la loi de retour au travail du gouvernement Trudeau.