La Commission européenne étudiera attentivement les répercussions budgétaires des mesures annoncées lundi soir en France par Emmanuel Macron pour tenter de désamorcer la colère des « gilets jaunes », a déclaré le vice-président de l'exécutif européen, Valdis Dombrovskis.

« Nous suivons de près les mesures potentiellement nouvelles annoncées, mais nous ne pouvons pas faire de commentaires avant qu'elles ne soient correctement annoncées et détaillées », a expliqué le commissaire chargé de l'euro à Strasbourg, où les députés européens sont réunis en session plénière.

La Commission européenne a toujours défendu la même position : chaque dépense non prévue dans le projet de budget national doit faire l'objet d'une recette ou d'une mesure d'économie.

Sous la pression du malaise social exprimé par le mouvement des « gilets jaunes », le président français, Emmanuel Macron, a annoncé lundi une hausse du salaire minimum interprofessionnel de croissance de 100 euros (environ 151 dollars) par mois à compter de 2019, l'annulation de la hausse de la contribution sociale généralisée pour les retraités percevant moins de 2000 euros (environ 3028 dollars) de revenu fiscal par mois et la défiscalisation des heures supplémentaires. Ces mesures coûteront plusieurs milliards d'euros.