Le nouveau vice-président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Richard Clarida a signalé vendredi que la croissance mondiale montrait des signes de ralentissement et que cela pourrait affecter de manière significative l'économie américaine.

Dans un entretien à la chaîne CNBC, le numéro deux de la Fed, M. Clarida a affirmé : « il y a des signes que l'économie mondiale ralentit. C'est le début. Le FMI a révisé un peu en baisse sa projection ».

« Je prendrai cela en compte quand je regarderai les perspectives de l'économie américaine », a-t-il prévenu.

Le Fonds monétaire international a abaissé sa projection de croissance mondiale à 3,7 % pour 2019 et celle des États-Unis à 2,5 %, après une prévision de 2,9 % pour 2018.

M. Clarida a par ailleurs affirmé qu'il ne s'attendait a priori pas à « une accélération importante de l'inflation » aux États-Unis.

La Fed a relevé les taux d'intérêt au jour le jour trois fois cette année et pense le faire à nouveau en décembre.  

Mais elle aura l'occasion de réviser ses prévisions à ce moment-là. Jusqu'ici, la Banque centrale mise à nouveau sur trois hausses d'un quart de point de pourcentage en 2019.

« Nous devons avant tout nous baser sur les données économiques », a-t-il insisté semblant indiquer que les projections précédentes ne sont pas forcément inscrites dans le marbre.

M. Clarida a défendu les hausses de taux passées, affirmant qu'elles avaient été très graduelles.

Selon lui, la Fed n'est « pas allée trop loin » vu que l'économie américaine va afficher cette année une croissance « supérieure à 3 % », un rythme jamais vu « depuis une décennie » avec un taux de chômage au plus bas depuis presque 50 ans.