Les entreprises inclusives avec les minorités visibles, les autochtones, les handicapés, la communauté LGBTQ et les femmes ont un meilleur rendement économique. C'est ce qui ressort d'une étude menée par le cabinet de services professionnels canadiens Deloitte.

Si votre entreprise respecte le ratio hommes-femmes et qu'elle est le reflet statistique des minorités visibles du pays, ce n'est pas assez, selon le rapport de Deloitte. Il s'agit d'actions cosmétiques. Les leaders d'entreprises doivent aller plus loin.

« Il faut clairement que les leaders reconnaissent que la diversité est un avantage versus quelque chose qu'il faut faire, explique Marc Perron, associé directeur Québec chez Deloitte. Il faut changer la culture de l'entreprise pour être capable de rassembler cette diversité-là, que les gens se sentent appréciés et valorisés dans leur diversité. »

Le rapport suggère aux entreprises de définir clairement les comportements inclusifs, de donner des formations en ce sens, d'inciter les leaders à montrer l'exemple et d'enlever le biais dans le processus de recrutement.

Ceux qui forment les équipes en milieu de travail ont tendance à s'entourer de gens qui leur ressemblent et qui pensent de la même façon. Or les sondages réalisés chez Deloitte de façon hebdomadaire démontrent que la diversité amène de meilleures performances.

« On a du data pour le prouver. Plus une équipe est diversifiée dans sa composition, plus les réponses sont positives aux questions de nos sondages : est-ce que les employés se sentent valorisés ; est-ce qu'ils sentent qu'ils ont voix au chapitre dans l'équipe ; est-ce qu'ils travaillent sur leurs forces. »

LE MARCHÉ DU TRAVAIL DANS L'AVENIR

Selon les projections démographiques réalisées par Deloitte, le portrait des employés sur le marché du travail changera complètement d'ici 2031. Les entreprises doivent donc commencer dès maintenant à s'adapter plutôt que de relayer cette tâche aux générations futures, conclut le rapport.

Deloitte a rencontré 25 leaders d'entreprises ou d'organisations canadiennes, telles que VIA Rail, CIBC, Manulife et l'autorité aéroportuaire sans but lucratif de Vancouver (Vancouver Airport Authority). Tous s'entendent pour dire qu'il faut faire plus.

« On pense qu'il y a une opportunité à saisir actuellement, affirme Marc Perron, associé directeur Québec chez Deloitte. On le voit au niveau géopolitique, il y a certaines nations qui se referment sur elles-mêmes. On sait que si on va chercher ce talent nouveau, cet actif-là, si on les intègre bien et qu'on est inclusif, on va avoir une meilleure performance et le Canada va être plus prospère. »