Le conseil d'administration du groupe de presse Tribune Publishing a décliné, à l'unanimité, l'offre de rachat formulée par son concurrent Gannett (USA Today), pour 815 millions de dollars, selon un communiqué publié mercredi.

«Le conseil est toujours prêt à étudier toute proposition crédible», a commenté le directeur général de Tribune Publishing, Justin Dearborn, mais l'offre de Gannett «sous-estime la valeur réelle du groupe et ne constitue pas une base de discussion».

Il a rappelé que l'éditeur de presse était engagé dans un plan de transformation majeur qui devait permettre au groupe de poursuivre seul sa route.

Le rapprochement éventuel des deux géants de la presse aux États-Unis réunirait quelques-uns des plus grands titres du pays, notamment USA Today, seul quotidien national avec le Wall Street Journal, le Los Angeles Times et le Chicago Tribune.

L'offre a été rendue publique le 25 avril.

Gannett avait proposé 12,25 dollars par action en numéraire, soit 390 millions de dollars environ au total et une prime de 63% par rapport au cours de clôture précédent.

Il proposait de reprendre également plusieurs engagements du groupe, de la dette principalement, qui valorisaient l'ensemble à 815 millions de dollars.

Tribune Publishing a publié parallèlement mercredi ses résultats du premier trimestre, qui font état d'une perte nette de 6,4 millions de dollars.

Le groupe a attribué cette perte à d'importantes charges de restructuration, à hauteur de 14 millions de dollars, qui comprennent notamment des indemnités de licenciement.

Comme beaucoup de ses concurrents, Tribune Publishing a connu un repli de ses recettes publicitaires (-4,4%), surtout lié aux éditions papier.