Le Fonds monétaire international a réduit ses prévisions de croissance économique pour le Canada et pour le monde.

Cette révision à la baisse a été attribuée au ralentissement de la progression des exportations mondiales de pétrole, à la faiblesse des prix du pétrole brut et à la faible demande pour les matières premières autres que le pétrole.

Le FMI s'attend maintenant à ce que l'économie du Canada ne progresse que de 1,5% cette année, et de 1,9% l'an prochain.

Une telle croissance représenterait une amélioration par rapport à celle de 1,2% enregistrée l'an dernier, mais le FMI avait calculé en janvier que l'économie canadienne avancerait de 1,7% en 2016 et de 2,1% en 2017.

Le FMI a aussi réduit ses prévisions pour les États-Unis et pour l'économie mondiale dans son ensemble, la seule exception à ce chapitre étant la Chine.

L'économie chinoise devrait croître de 6,5% cette année et de 6,2% en 2017, ce qui représente, dans les deux cas, une augmentation de 0,2 point de pourcentage par rapport aux prévisions précédentes du FMI.

L'organisme international a répété son récent avertissement voulant que la croissance de l'économie mondiale soit trop lente et trop fragile, ce qui augmente le risque de tensions sociales et politiques dans plusieurs pays.

Ces nouvelles perspectives sont dévoilées alors que le FMI amorce une série de rencontres printanières à Washington, DC. Les ministres des Finances et les gouverneurs de banques centrales du G20 doivent aussi se rencontrer.

Par ailleurs, la Banque du Canada annoncera mercredi sa nouvelle décision au sujet de son taux d'intérêt directeur, actuellement de 0,5%, ainsi que ses prévisions pour l'économie canadienne.

En janvier, la banque centrale du Canada a estimé que l'économie du pays progresserait de 1,4% en 2016 - en baisse par rapport à sa prévision précédente, de 2,0% - et elle a projeté que la croissance de 2017 serait de 2,4%.

Dans son premier budget, dévoilé le 22 mars, le ministre fédéral des Finances Bill Morneau a évoqué les prévisions du secteur privé et visé une croissance de 1,4% du produit intérieur brut en 2016, et une croissance de 2,2% en 2017.