Le taux de change est loin d'être un concept abstrait et purement théorique. Il touche quotidiennement au portefeuille des consommateurs, à plus ou moins long terme. Voici cinq impacts à suivre avec attention.

Bien se nourrir

De toutes les catégories de biens que l'on consomme, l'alimentation est la plus touchée par le recul du dollar canadien, précise une étude des Services économiques TD publiée l'an dernier. Les experts prédisent que les fruits et légumes coûteront environ 4 % de plus cette année (après un bond d'environ 10 % en 2015). Le prix des noix suivra la même tendance.

Hiver en Floride

Les Québécois qui passent l'hiver au soleil dans le Sunshine State voient le coût de leur séjour grimper pratiquement chaque jour. Leurs dépenses s'effectuent en billets verts, tandis que leurs revenus sont en dollars canadiens. Certains décideront-ils de rentrer chez eux plus tôt ? Les voyages prévus aux États-Unis ou en Europe devront aussi bénéficier d'un budget accru.

Biens fabriqués en Chine

Les vêtements et les chaussures sont particulièrement sensibles au taux de change. Mais l'effet se fait seulement ressentir sur les prix de détail « après quatre à six trimestres », selon la TD. D'ailleurs, des augmentations commencent à être perceptibles dans les magasins, notent divers experts. De plus, les consommateurs débourseront davantage cette année pour les articles saisonniers (retour à l'école, Halloween et Noël), les livres et les articles de sport.

Produits de luxe

Certains luxes, petits et grands, deviendront moins abordables au cours des prochains mois. Les virées à la SAQ grugeront davantage le budget. Les rages de chocolat et d'autres confiseries fines importées aussi. En outre, il sera plus onéreux en 2016 de vouloir paraître plus jeune et sentir bon, puisque les crèmes antirides et les parfums haut de gamme nous proviennent d'Europe.

Divertissement en ligne

Les aubaines sur les sites américains se font de plus en plus rares. D'ailleurs, les consommateurs qui ont pris l'habitude d'acheter en ligne sans trop se soucier du taux de change devront sortir leur calculatrice, au risque d'avoir de mauvaises surprises. Il ne serait pas étonnant, par ailleurs, que les chansons sur iTunes, les applications dans Google Play Store et le service Netflix, entre autres, finissent par coûter plus cher pour refléter le recul du huard.