La biotech américaine Amgen, connue pour son médicament contre les maladies auto-immunes Enbrel, a annoncé mardi qu'elle allait supprimer de 2400 à 2900 emplois dans le monde d'ici fin 2015, soit 12 à 15% de ses effectifs, dans le cadre d'un vaste plan de restructuration.

Ces suppressions d'emplois concernent essentiellement les États-Unis et la majorité devrait intervenir d'ici la fin de l'année.

Les personnels administratifs seront les plus affectés, notamment au niveau du siège social à Thousand Oaks (Californie).

Les sites de la société californienne dans les États de Washington et du Colorado seront fermés, a précisé la société dans son communiqué.

Ce plan social va la contraindre à inscrire une charge de 775 à 950 millions de dollars avant impôts dans ses comptes, essentiellement des indemnités de licenciement, a-t-elle indiqué.

La biotech espère ainsi économiser environ 700 millions de dollars supplémentaires en 2016.

Cet argent sera réinvesti dans la recherche de nouvelles molécules et le lancement de nouveaux produits, assure Amgen.

Ses prévisions de bénéfices 2014 restent néanmoins au-dessus des attentes. Pour l'année en cours, Amgen espère un chiffre d'affaires compris entre 19,5 et 19,7 milliards de dollars pour un bénéfice par action annuel de 8,20 à 8,40 dollars, référence en Amérique du Nord.

Ces prévisions sont meilleures que les anticipations de 19,4 milliards pour les revenus  et de 8,09 dollars par action pour le bénéfice.

Sur le trimestre passé, Amgen a dégagé un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars (en hausse de 23% sur un an) pour un chiffre d'affaires de 5,1 milliards de dollars, en hausse de 10,7% sur un an.

À Wall Street, ces mesures semblaient ravir les investisseurs d'autant qu'Amgen indique qu'elle pourrait annoncer de nouvelles économies. Le titre bondissait de 4,01% à 128,25 dollars vers 17H15 dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

Ce plan social intervient quelques jours seulement après celui d'un autre groupe pharmaceutique américain.

Le 21 juillet, Allergan, fabricant du Botox, cible d'une tentative de rachat hostile de son concurrent canadien Valeant, a annoncé qu'il allait licencier environ 1500 salariés, soit une réduction de 13% de ses effectifs mondiaux.