La Banque de développement du Canada (BDC) et le Fonds de solidarité FTQ annonceront aujourd'hui leur participation dans un fonds américain de capital-risque consacré au financement d'entreprises et de projets associés aux sciences de la vie.

Ce nouveau fonds, qui devrait atteindre à sa clôture une taille de 250 millions de dollars, sera le septième que pilotera Sanderling Ventures, une firme de capital-risque californienne spécialisée dans le financement d'entreprises du secteur biomédical.

À elle seule, la BDC engagera 20 millions dans le fonds. Cette somme sera entièrement consacrée au financement de projets canadiens, confirme Neil Hill, vice-président, Investissements dans les fonds chez BDC Capital de risque.

Selon lui, la société basée à San Mateo viendra combler un vide dans l'écosystème canadien du capital-risque.

«Sanderling est une firme très expérimentée qui a connu beaucoup de succès dans le financement d'entreprises à des stades précoces de leur développement, dit M. Hill. Ils n'ont pas peur d'investir dans un projet qui sort tout droit d'un laboratoire ou d'un hôpital, et c'est ce que plusieurs firmes de capital-risque ont cessé de faire au cours des dernières années.»

Pour sa part, le Fonds de solidarité FTQ investira 10 millions.

Selon Alain Denis, vice-président principal, Nouvelle économie, au Fonds FTQ, cette participation entraînera non seulement des investissements directs au Québec, mais permettra également au Fonds de profiter de nouvelles occasions de co-investissements dans les projets financés par Sanderling.

À terme, la BDC et le Fonds de solidarité FTQ engrangeront un profit sur leur investissement selon le succès des placements du fonds dans son ensemble. Une «combinaison gagnante», selon Alain Denis, qui voit dans l'investissement de son groupe l'occasion de garantir à la fois des retombées pour le Québec tout en réduisant son exposition au risque.

Un bureau montréalais

En plus de garantir des investissements locaux dans des sociétés de biotechnologies encore précoces, la société Sanderling y a établi un bureau à Montréal et lancé l'entreprise Therillia. Cette dernière sera responsable de mener les premières précliniques sur des molécules ayant un potentiel thérapeutique.

Derrière elle se cachent entre autres des anciens de Gemin X, une biotech québécoise vendue en 2011 à Cephalon pour 225 millions. Une vente qui a profité à Sanderling, alors investisseur dans Gemin X.

Ce succès a d'ailleurs pesé dans la balance lorsque Robert McNeil, fondateur et directeur général de Sanderling Ventures, a choisi Montréal pour ouvrir son nouveau bureau. «Je crois que les gens qui étaient alors chez Gemin X sont de très bons développeurs de médicaments», dit-il.

Selon lui, cette équipe saura encadrer le développement de plusieurs médicaments à la fois. L'équipe serait d'ailleurs déjà au travail puisque deux ententes auraient déjà été conclues pour le développement de médicaments potentiels. Selon Robert McNeil, une annonce pourrait être faite à cet effet d'ici la fin de l'année.

De plus en plus de dollars pour les chercheurs

Après des années de vaches maigres, les dollars s'allongent dorénavant de plus en plus devant les chercheurs du secteur biomédical à la recherche d'investisseurs pour financer des applications à leurs découvertes.

Depuis mars 2012, pas moins de trois fonds - Lumira, TVM et Sofinnova - sont apparus dans le paysage québécois des sciences de la vie et sont venus s'ajouter au fonds Amorchem, lancé en 2011 et financé entre autres par Investissement Québec, et le Fonds de solidarité FTQ.

Selon Didier Leconte, directeur des investissements en sciences de la vie au Fonds de solidarité FTQ, ces fonds seront appelés à collaborer un jour ou l'autre. «On forme un réseau de partenaires, dit-il, et il n'y a personne qui gagne tout seul dans ce secteur-là.»

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DE PLUS EN PLUS DE DOLLARS POUR LES CHERCHEURS

Après des années de vaches maigres, les dollars s'allongent dorénavant de plus en plus devant les chercheurs du secteur biomédical à la recherche d'investisseurs pour financer des applications à leurs découvertes. Depuis mars 2012, pas moins de trois fonds Lumira, TVM et Sofinnova sont apparus dans le paysage québécois des sciences de la vie et sont venus s'ajouter au fonds Amorchem, lancé en 2011 et financé entre autres par Investissement Québec, et le Fonds de solidarité FTQ.

Selon Didier Leconte, directeur des investissements en sciences de la vie au Fonds de solidarité FTQ, ces fonds seront appelés à collaborer un jour ou l'autre. «On forme un réseau de partenaires, dit-il, et il n'y a personne qui gagne tout seul dans ce secteur-là. »