L'action Facebook était en nette hausse jeudi matin, en dépit de l'expiration d'une période de blocage des ventes pour environ 800 millions de titres détenus par des salariés du réseau social en ligne.

Le titre s'envolait de 11% à un certain moment mercredi.

D'après plusieurs analystes, la hausse était due à des investisseurs obligés de se couvrir après avoir spéculé à la baisse sur l'action.

Lors de son entrée en Bourse en mai, et afin d'éviter un afflux trop massif de titres sur le marché, Facebook avait prévu plusieurs périodes de blocage pour des actions détenues par des investisseurs historiques et par des salariés. L'une de ces périodes expirait mercredi pour 804 millions de titres, ce qui représentait le plus gros paquet, selon un document boursier de Facebook. Et les deux précédentes, en août et fin octobre, avaient entraîné une baisse de l'action.

«Les gens avaient peur de l'expiration du blocage» des titres et «beaucoup avaient vendu à découvert», a expliqué Lou Kerner, analyste du Social Internet Fund.

Maintenant ils «doivent se couvrir, et ils doivent payer plus cher pour se couvrir, parce que les vendeurs n'engorgent pas le marché», a-t-il ajouté, soulignant qu'une telle situation s'était déjà présentée dans le passé, notamment pour le site internet de critiques de restaurants Yelp en août.

«Comme c'était trop facile, il y a beaucoup de gens qui ont essayé de jouer ça», a aussi estimé Gregori Volokhine, gérant de portefeuilles chez Meeschaert New York.

«Tous les petits courtiers se sont dit: c'est une super opportunité, on va vendre Facebook à découvert, parce que mercredi l'action va plonger parce que tout le monde va commencer à la vendre. Et puis ils se réveillent ce matin, ils voient que ça commence à monter petit à petit et ils se disent OK, on s'est plantés, et ils rachètent», a-t-il ajouté.

Plusieurs analystes soulignaient par ailleurs que les fondamentaux de Facebook s'amélioraient et que le groupe restait un bon investissement à long terme.

Les derniers résultats trimestriels ont notamment prouvé qu'il commençait à s'occuper de ce qui était considéré comme son plus gros problème, en tirant des revenus des connexions au site depuis un mobile.

Les maisons de courtage Topeka Capital Market et Cantor Fitzgerald recommandent ainsi d'acheter le titre, qui cote toujours 43% en dessous de son cours d'introduction de 38 dollars en mai.