Les milieux de travail sont encore trop peu outillés en matière d'appui et de détection de la dépression et de l'épuisement professionnel. «Les outils existent, note Florent Francoeur, PDG de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. On est capables de former des gestionnaires, mais il reste encore beaucoup de travail à faire.»

Cela dit, face à la maladie mentale, la responsabilité se partage entre l'employeur et le travailleur malade ou à risque, selon l'Ordre. «L'employé qui constate qu'il est fatigué ou triste au travail devrait être capable de se poser des questions et en parler à son patron, explique Florent Francoeur. Et ce dernier devrait être capable de se demander quoi faire. Son employé a-t-il besoin de plus de défis? A-t-il trop de travail? Le climat de travail est-il bon? Le patron devrait ensuite pouvoir chercher de l'aide au service de ressources humaines.»

Intérêt à la hausse

On remarque tout de même une hausse de l'intérêt des gestionnaires face à la détection de la maladie mentale et l'appui à apporter aux employés. «On nous appelle pour nous demander des outils et des ateliers, affirme Florent Francoeur. On a d'ailleurs un programme en partenariat avec la Fondation des maladies mentales depuis 2008. La performance et les objectifs de productivité des entreprises créent du stress et de la pression pour toutes les catégories de travailleurs.»