Le déficit des comptes courants des États-Unis a grimpé au premier trimestre à son plus haut niveau depuis fin 2008, à 137,3 milliards de dollars, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Commerce.

Ce déficit a atteint 3,6% du produit intérieur brut, contre 3,1% au trimestre précédent. Il a été supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 130,9 milliards de dollars.

Le déséquilibre a été accentué par la hausse du déficit commercial, sur fond de pétrole cher. La balance commerciale a été déficitaire de 151,0 milliards de dollars lors de ce trimestre.

L'excédent dans les transferts internationaux de revenus a diminué, à 47,6 milliards de dollars, avec la baisse de la rentabilité des investissements directs des Américains à l'étranger.

Les flux nets de transferts courants unilatéraux (qui regroupent principalement l'aide internationale et les envois de fonds des immigrés) ont affiché une légère hausse, à -33,9 milliards.

Les États-Unis sont de très loin les plus grands emprunteurs au monde, finançant l'énorme trou de leur commerce extérieur par l'afflux permanent de capitaux dans leur système financier, le plus sophistiqué de la planète.