À compétence égale, Le Cirque du Soleil et Les Productions Feeling favorisent les fournisseurs québécois pour leurs nouvelles créations, la construction d'une salle de spectacle et l'habillage d'une scène.

«On favorise les fournisseurs d'ici, mais qui ont une expertise mondiale et qui ont le potentiel et les ambitions de nous suivre, affirme Daniel Lamarre, président et chef de la direction du Cirque du Soleil. Par exemple, la société de services en technologie de l'information CGI (chiffre d'affaires de 1,03 milliard au premier trimestre de 2012) n'a pas eu besoin du Cirque pour aller à l'international, mais depuis qu'elle fait l'impartition de nos sites informatiques, elle travaille en Asie. Solotech (sonorisation, éclairage, vidéo), un complice des premières années, est devenu un gros joueur dans les tournées rock. Par contre, on n'est pas des mécènes. On ne fait pas de sacrifice financier. On s'assure que nos fournisseurs soient concurrentiels.»

«On a trouvé dans notre cour ce qui nous paraissait le meilleur choix», a dit en mars 2011 à La Presse Yves Aucoin, concepteur du présent spectacle de Céline Dion à Las Vegas, au sujet des projections vidéo conçues par la Montréalaise Moment Factory (60 employés - tournée mondiale de Madonna, Super Bowl avec Madonna, tournée de Nine Inch Nails) .

Le Cirque va même jusqu'à investir dans certaines entreprises, comme elle l'a fait récemment en devenant partenaire minoritaire de l'agence Sid Lee. «C'est l'exemple ultime d'une entreprise qui a bien utilisé la marque du Cirque pour se faire connaître internationalement, dit Daniel Lamarre. À ce jour, pas une entreprise canadienne n'avait obtenu de mandat de création international (Adidas). Ça m'impressionne beaucoup.

«Cela dit, Sid Lee et Moment Factory ont les gênes pour réussir, ajoute Daniel Lamarre. Elles ne sont pas à l'ombre du Cirque. Elles sont capables d'avoir leur propre développement. On ne veut pas aider, mais propulser. De cette façon, on dynamise une économie et on rend un milieu performant.»