La reprise économique est bien engagée au Canada, estime le Fonds monétaire international (FMI). Dans un rapport d'une centaine de pages rendu public mardi, l'organisme signale que l'économie du pays est bien positionnée puisque les autorités bénéficient d'une marge de manoeuvre pour réagir avec souplesse à l'évolution des perspectives économiques.

Le FMI prévient toutefois que le marché immobilier canadien est «potentiellement vulnérable du fait du niveau élevé des prix et de l'endettement croissant des ménages». Le pays est cependant dans une meilleure posture que les États-Unis sur les plans budgétaire et financier, même s'il demeure vulnérable - par le biais des États-Unis - à la crise budgétaire européenne.

Ottawa doit, d'après l'organisme international, poursuivre l'assainissement de ses finances publiques «bien qu'il lui soit possible d'en ralentir le rythme si les risques de révision à la baisse de la croissance se concrétisent».

Selon les dernières prévisions du FMI, le taux de chômage du Canada devrait baisser d'un dixième de point chaque année entre 2011 et 2013. De 7,5%, il devrait donc passer à 7,3%.

Quant au taux de croissance du produit intérieur brut (PIB), il devrait fléchir et passer de 2,5% en 2011 à 2,1% en 2012 sous l'effet de la baisse des cours des produits de base, de la contraction budgétaire en cours et de la faiblesse de la reprise aux États-Unis, avant de repasser à 2,2% en 2013.

Par ailleurs, à l'échelle internationale, les perspectives économiques s'améliorent lentement, évalue le FMI, mais la croissance devrait être faible, surtout en Europe, et le chômage restera élevé dans beaucoup de pays avancés.