Le déficit commercial des États-Unis s'est nettement réduit en avril sous l'effet d'une baisse des importations, selon des chiffres publiés jeudi par le département du Commerce.

En données corrigées des variations saisonnières, le déficit est tombé à 43,7 milliards de dollars, contre 46,8 milliards en mars. Il est le moins élevé depuis le début de l'année.

Le déficit commercial, qui avait surpris les analystes par son ampleur en mars, les a surpris à l'inverse par sa réduction en avril. Ils tablaient sur 48,7 milliards de dollars.

Les exportations des États-Unis ont progressé de 1,3%, à 175,6 milliards de dollars, un record dans les annales du ministère.

Elles ont été particulièrement vigoureuses dans les fournitures à l'industrie (+4,9%), où la hausse des prix s'est accélérée ces derniers mois, dans les biens d'équipement (+3,1%) et dans les services (+0,4%), catégories où elles ont battu des records historiques.

Mais la première économie mondiale a ralenti ses importations, qui ont reculé de 0,4% par rapport au mois précédent, à 219,2 milliards de dollars. Cette baisse est d'autant plus remarquable que sur ce mois-là, le prix des importations américaines a grimpé de 2,2%, selon les statistiques gouvernementales.

Les États-Unis ont ainsi réduit leurs importations pétrolières de 5,5% au moment où le prix moyen du baril de pétrole importé franchissait la barre des 100 dollars pour la première fois depuis septembre 2008 (à 103,18 dollars).

Les suites du séisme du 11 mars au Japon ont par ailleurs fait chuter de 12,9% leurs importations d'automobiles et pièces détachées. Celles venues de ce pays ont été en avril moins de la moitié de celles de mars.

Le déficit avec le quatrième partenaire commercial des États-Unis a été le plus faible depuis janvier 2010, à 3,6 milliards de dollars.

Avec le premier partenaire commercial, le Canada, il est descendu à 2,5 milliards de dollars contre 2,6 milliards en mars. Avec le deuxième, la Chine, il s'est creusé à 21,6 milliards de dollars et semble parti pour battre cette année encore son record historique de 2010.

Avec la zone euro, il s'est réduit à 7,0 milliards de dollars, dont 0,6 milliard avec la France. Les États-Unis n'avaient jamais autant exporté vers la France depuis mai 2008, époque où le dollar était également bon marché face à l'euro.