Serveurs qui plantent, ordinateurs paralysés, données perdues à jamais... Ça vous dit quelque chose? Vous n'êtes pas seul. Chaque année, pas moins de 26,5 milliards de dollars s'envolent en fumée dans l'économie nord-américaine à cause des pannes informatiques.

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Sommet itech Montréal

Le chiffre a été lancé hier au sommet itech Montréal, un événement qui vise à mettre les entrepreneurs au parfum des nouvelles tendances dans le monde de plus en plus complexe des technologies de l'information (TI).

«En tout, c'est 1,66 million d'heures qui sont perdues chaque année dans les entreprises nord-américaines parce que les technologies ne fonctionnent pas», a lancé Gary Sussman, spécialiste de solutions stratégiques pour l'entreprise CA Technologies.

Erreurs humaines

Si les défaillances techniques sont parfois en cause, 70% des pannes sont provoquées par des erreurs humaines, a expliqué M. Sussman.

Or, en plus de coûter cher, ces pannes peuvent sérieusement nuire à la réputation des entreprises en plus de démotiver les employés.

Le discours de M. Sussman, il faut le dire, n'était pas tout à fait désintéressé: son entreprise vend justement des logiciels destinés à contrer ces pannes. Il illustre néanmoins à quel point les technologies de l'information sont devenues des outils cruciaux pour quiconque veut faire des affaires aujourd'hui, que ce soit la grande multinationale ou la PME du coin.

Des solutions

Hier, les IBM, Oracle et autres Cisco ont envahi le Palais des congrès de Montréal pour proposer leurs solutions technologiques, attirant ceux dont le métier est de s'assurer que tout roule chez leur employeur.

«Je viens voir les tendances en TI et les nouveaux produits qui sont sortis. Je veux voir ce qui pourrait être utile pour notre entreprise au chapitre du stockage de données et de réseaux», a expliqué Luc Paulin, administrateur réseau pour TouchTunes, une entreprise qui fabrique des jukebox interactifs.

Voir l'avenir

François Dubuc, lui, est spécialiste TI pour Metafore, un groupe canadien de consultants de plus de 1000 employés qui conseille les entreprises sur leurs solutions technologiques, les installe et en fait le soutien technique.

«Ici, c'est un événement pour voir la direction que prennent les grands fournisseurs de technologies comme IBM. On vient voir leur vision du futur. Ça nous permet ensuite d'aller chez les clients et de voir comment on peut adapter ça à leur entreprise», a expliqué M. Dubuc.

L'infonuagique

Outre les pannes, les participants se sont aussi penchés hier sur l'informatique en nuage ou infonuagique. Il s'agit d'une nouvelle tendance appelée cloud computing en anglais et qui consiste à confier le traitement informatique de ses données à des serveurs situés loin de ses propres locaux.

Stratégies de stockage de données, architecture de serveurs et stratégies pour retrouver des informations perdues ont aussi été au menu des participants.