La bonne tenue des détaillants, des manufacturiers automobiles, des entreprises des télécoms et des banques laisse présager une embellie pour les journaux canadiens cette année, selon la firme ZenithOptimedia.

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Ce «momentum», observé après un déclin marqué en 2009, s'est manifesté pendant la première partie de 2010 avec une hausse de 15% des recettes publicitaires, note le plus récent rapport de la firme. «Nous nous attendons à ce que cette croissance s'accélère tandis que le medium migrera de plus en plus vers une livraison numérique», indique le document.

«Avec le bon modèle d'affaires, le journalisme et les marques de journaux continueront à prospérer, mais les revenus publicitaires des journaux imprimés continueront d'être affectés après un bref répit en 2010-2011», poursuit ZenithOptimedia.

Statistique Canada a par ailleurs publié hier une étude sur les résultats des éditeurs de journaux du pays. Leurs revenus - qui proviennent aux deux tiers de la publicité - ont reculé de 9,8% en 2009, indique-t-on. La baisse a atteint 15,5% dans les quotidiens cette année-là.

Plusieurs journaux ont profité de la crise économique de 2008-2009 pour réduire de façon radicale leur structure de coûts. Ces mesures ont permis d'abaisser les dépenses d'exploitation de 7,4% en 2009, note Statistique Canada. Cela n'a toutefois pas empêché les marges bénéficiaires de passer de 12,3% en 2008 à 9,9% en 2009.

Au Québec, les revenus d'exploitation des éditeurs de journaux ont glissé de 1,046 milliard en 2008 à 955 millions en 2009, ajoute l'organisme fédéral. Notons que Statistique Canada publie souvent ses études avec un certain délai, le temps de colliger toutes les informations nécessaires. D'où la diffusion d'une étude portant sur 2009... en 2011.