L'éditeur américain de jeux vidéos Electronic Arts a quadruplé sa perte nette durant le troisième trimestre de son exercice décalé, à 322 millions de dollars, dépassant cependant les attentes, ce qui a plu au marché.
Pour le trimestre clos le 31 décembre, la perte nette s'établit à 322 millions de dollars, contre 82 millions de dollars fin 2009. Mais hors éléments exceptionnels et rapporté au nombre d'actions, cela revient à 59 cents, au-delà des 57 cents escomptés par les analystes.
Le chiffre d'affaires s'établit pour sa part à 1,410 milliard de dollars, un peu en-deçà des attentes, et en progression de 4,75%.
Le groupe, qui doit clore son exercice annuel au 31 mars, a également livré ses comptes pour l'année calendaire 2010, marquée par une perte nette ramenée de 749 à 397 milliards de dollars.
Pour l'ensemble de l'exercice 2010-11, le groupe a relevé la limite basse de sa fourchette de prévision de bénéfice par action (hors exceptionnels), désormais attendu entre 60 et 70 cents. Les analystes tablaient sur 63 cents.
En revanche le chiffre d'affaires annuel est attendu entre 3,682 et 3,782 milliards de dollars, un peu en-deçà des attentes (3,79 milliards $ US).
Le titre bondissait néanmoins de 9,48% à 17,10 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse. Il avait perdu près de 7% en un an.
L'optimisme des investisseurs s'est appuyé notamment sur l'annonce d'un programme de rachat d'actions de 600 millions de dollars sur 18 mois, «une première depuis de nombreuses années», comme le remarquait l'analyste Arvind Bhatia chez Sterne, Agee & Leach.
En outre le directeur financier Eric Brown a indiqué qu'il tablait sur une croissance à deux chiffres du bénéfice par action durant l'exercice 2011-12. Et le trimestre qui s'ouvre s'annonce bien, «c'est souvent le meilleur pour nous», a indiqué la direction.
«Nous avions débuté l'exercice 2011 avec beaucoup à prouver», a commenté pour sa part le directeur général Eric Riccitiello lors d'une téléconférence avec des analystes.
«Et jusqu'à présent, pour l'exercice 2011, la preuve est dans nos résultats», a-t-il ajouté.
C'est en effet le quatrième trimestre d'affilée que Electronic Arts dépasse les attentes.
Il tire notamment les bénéfices de son investissement dans les jeux sur internet, avec notamment l'acquisition de Playfish fin 2009, et dans la haute définition.
«Contrairement à ce qui se dit, il y a une solide croissance dans les produits emballés en haute définition», a assuré John Schappert, le directeur d'exploitation.
Pour ce qui est des jeux sur internet, M. Schappert a indiqué qu'ils représentaient désormais 45% des revenus dans le monde.