La progression de l'activité dans les services aux États-Unis a ralenti en août, sous l'effet principalement d'une baisse du niveau de l'emploi, selon l'indice publié vendredi par l'organisation professionnelle ISM.

Cet indice s'est établi à 51,5% contre 54,3% le mois précédent. Les analystes tablaient sur une baisse moins marquée, à 53,0%.

«À son niveau actuel, l'indice est conforme à une croissance de 1,5% en rythme annuel, contre 2,5% le mois précédent», a calculé Zach Pandl, de la maison de courtage Nomura.

Les composantes les plus importantes de l'indice apparaissent avoir ralenti: la production (54,4% contre 57,4% en juillet), les commandes nouvelles (52,4% contre 56,7%) et surtout l'emploi, qui s'est contracté d'après les directeurs d'achats (48,2%, contre 50,9%).

Thomas Julien, de Natixis, a estimé qu'il ne fallait «pas porter trop d'attention à l'indice sur l'emploi», en contradiction avec la «solide augmentation» (67 000) des postes dans les services en août, selon des chiffres publiés le même jour par le département du Travail.

C'est cependant le huitième mois de suite que cet indice de l'ISM est au-dessus de 50%, la limite entre contraction et progression de l'activité.

L'ISM «non manufacturier» (le nom officiel) englobe les services au sens large puisqu'il prend en compte, en plus du secteur tertiaire, l'agriculture, la construction et les services d'utilité publique comme l'eau et l'électricité, soit plus des trois quarts de l'économie américaine.

Joel Naroff, du cabinet Naroff Economic Advisors, a vu dans ces chiffres une confirmation de plus de «la faible croissance qui s'annonce» lors de ce troisième trimestre.

«Les consommateurs dépensent peut-être, mais ce n'est pas comme s'ils étaient sortis pour délier les cordons de la bourse pendant leurs vacances. Au lieu de cela, ils ont été prudents et n'ont fait que le minimum de passer un bon moment», a-t-il commenté.

Mercredi, l'indice ISM manufacturier avait révélé à l'inverse une accélération de l'activité, en s'établissant à 56,3% en août.