L'arrivée à la Bourse, plus tard cette semaine, de l'éditeur du magazine Penthouse et de plusieurs sites à nature pornographique sera scrutée de près pour tenter de déterminer le succès que pourrait remporter un éventuel premier appel public à l'épargne (PAPE) par des sites de réseautage personnel comme Facebook et MySpace.

FriendFinder Networks, qui portait auparavant le nom de Penthouse Media Group, est notamment propriétaire de sites comme AdultFriendFinder.com, Hotbox.com et Bondage.com.

FriendFinder offrira 20 millions d'actions à 10 $ US ou 12 $ US chacune, dans l'espoir de récolter environ 220 millions US.

L'entreprise floridienne tire 70% de ses revenus de l'accès payant à du matériel pornographique, à des annonces classées et à d'autres contenus de nature sexuelle.

Son site le plus payant est AdultFriendFinder.com, où se rencontrent des abonnés ayant différents intérêts sexuels ou qui sont à la recherche de rencontres clandestines.

L'autre 30% de ses revenus provient de sites de réseautage public plus «généralistes» comme Amigos.com, SeniorFriendFinder.com et BigChurch.com.

L'analyste David Menlow, de la firme IPOfinancial, explique que l'arrivée en Bourse de FriendFinder sera suivie de près parce que les marchés attendent celle de sites comme Facebook, Twitter, MySpace et LinkedIn.

Les investisseurs risquent toutefois de s'inquiéter de la santé financière de FriendFinder. Ses revenus nets pour les neuf premiers mois de 2009 ont été de 244,4 millions US, contre 243,9 millions US pendant la même période un an plus tôt. Cette hausse modeste est attribuable à une augmentation des frais exigés des abonnés.

De plus, l'entreprise a payé 75 millions US en intérêts pour un bénéfice d'exploitation de 45 millions US, en plus de porter une dette de 471 millions US.

L'analyste Francis Gaskins croit que FriendFinder est tout simplement trop endettée pour survivre et qu'elle n'a d'autre choix que d'entrer en Bourse.