Le déficit commercial des États-Unis s'est creusé en novembre selon des chiffres publiés mardi par le département du Commerce, un peu plus que ne le prévoyaient les analystes et sous l'effet d'une nette hausse des importations.

En données corrigées des variations saisonnières, le déficit s'est accru à 36,4 milliards de dollars contre 33,2 milliards (chiffre révisé) le mois précédent, pour atteindre son plus haut niveau depuis janvier. Les économistes tablaient en moyenne sur 34,5 milliards de dollars.

Sous l'effet de la crise économique mondiale, le déficit était tombé six mois auparavant à des niveaux qui n'avaient plus été vus depuis 1999. Mais cette embellie, qui était vue comme l'un des rares effets positifs de la récession sur la première économie mondiale, a été de courte durée: entre mai et novembre, avec la reprise de la consommation américaine, il a progressé de 41%.

En novembre, la hausse des importations (+2,6% à 174,6 milliards de dollars) a été plus marquée que celle des exportations (+0,9% à 138,2 milliards de dollars). Le total des échanges des États-Unis avec le reste du monde affiche une progression pour le troisième mois consécutif, de 1,8%.

A elle seule, la balance des produits pétroliers a été déficitaire de 19,9 milliards de dollars, alors que les importations de pétrole brut ont été les plus faibles en volume (245 millions de barils) depuis février 1999, a relevé le département du Commerce.

Le prix moyen du baril importé est en effet au plus haut depuis plus d'un an, à 72,54 dollars. En l'espace de neuf mois, il a pris 85%.

Les importations ont progressé dans les trois principales catégories de biens achetés par les États-Unis, les fournitures industrielles (+5,0%), les biens de consommation (+3,7%) et les biens d'investissement (+3,8%).

Par pays, des données qui ne sont pas corrigées des variations saisonnières, le déficit s'est réduit en novembre avec le premier partenaire commercial, le Canada (1,4 milliard de dollars), et avec le deuxième, la Chine (20,2 milliards).

Avec la zone euro, il s'est nettement creusé, à 5,0 milliards de dollars, dont 812 millions de dollars avec la France.