Le Chicago Climate Exchange enregistre en moyenne 1900 transactions de contrats par jour. Chaque contrat représente un crédit de 100 tonnes métriques de carbone. L'an dernier, des crédits totalisant 70 millions de tonnes de carbone ont été négociées.

Bien que le volume de transactions au CCX est énorme, on est très loin du trafic enregistré sur le Marché européen du carbone (ECX). Basé à Londres, celui-ci casse la baraque. L'an dernier, 85 milliards d'euros (134,6 milliards de dollars canadiens) ont été échangés sur ce marché alors que des crédits carbone totalisant plus de 2 milliards de tonnes ont été échangés, 100% de plus qu'en 2007.

«L'Europe est vraiment en avance sur nous dans ce domaine», souligne Errick Willis, conseiller principal sur les changements climatiques chez Deloitte & Touche. C'est presque une affaire de culture, laisse entendre cet expert qui conseille des entreprises désireuses d'aborder leurs problèmes de GES. Il rappelle que les gouvernements sur le Vieux Continent ont adopté depuis quelques années des cibles précises et contraignantes de réduction des GES. Presque toutes les entreprises européennes sont ciblées. Plusieurs d'entre elles ont commencé à négocier sur la bourse du carbone. Un crédit carbone s'échangeait hier matin à 14,56 euros (22,70$ CAN).

Le CCX et le ECX appartiennent tous deux au Climate Exchange PLC, une entreprise enregistrée au London Stock Exchange. Elle ne s'Est pas mal débrouillée. Dans les premiers six mois de 2009, la société a enregistré des profits de 6,7 millions de livres (11,6 millions CAN).

Le Marché européen du carbone est le fruit d'un projet commun avec le CCX. Les gens de Chicago leur ont fourni une plateforme pour administrer les transactions de crédits carbone.

Une entente de services informatiques identique existe également avec des Bourses en Australie et en Chine.