Les détenteurs des droits d'auteurs de Winnie l'ourson continuent les poursuites contre Disney malgré un récent jugement qui leur est défavorable, et estiment que le géant du divertissement leur doit toujours un milliard de dollars, a indiqué un porte-parole à l'AFP mardi.

Le 25 septembre, une cour fédérale a débouté Slesinger Inc, société des héritiers de Stephen Slesinger, qui accusait Disney de violation de contrat, a indiqué le porte-parole de Slesinger, Lonnie Soury, dans un courriel.

M. Soury a expliqué que la cour fédérale avait confirmé que Disney jouissait d'un droit d'utilisation de licences sur Winnie l'ourson et a dénié à Slesinger Inc le paiement de droits d'auteurs passé, que Slesinger évalue à 1 milliard de dollars.

«Nous maintenons que Disney ne nous a pas payé ce qu'il nous doit et qu'il continue à nous payer huit fois moins qu'il ne le devrait» a poursuivi le porte-parole, précisant que Slesinger avait fait appel de la décision de la cour fédérale devant la cour d'appel du neuvième district de San Francisco.

Ce bras de fer juridique dure depuis 18 ans et est remonté jusqu'à la Cour suprême en 2006.

Il trouve son origine en 1930, lorsque l'auteur britannique Alan Alexander Milne, créateur du petit ourson amateur de miel, a vendu ses droits d'auteur en Amérique du Nord à Stephen Slesinger, pionnier des licences commerciales qui détenait déjà les droits sur Tarzan.

À la mort de Stephen Slesinger, sa veuve a accepté de négocier ses droits avec le groupe Walt Disney, qui a fait de Winnie l'un de ses personnages les plus rentables. Un premier accord entre la famille Slesinger et le groupe de divertissement, conclu en 1961, a été renégocié en 1983.

Quelques années plus tard, la famille a engagé des poursuites contre Disney pour réclamer des royalties supplémentaires.