Aller aux toilettes avec une lampe de poche, rendre des visites surprises aux entreprises pour évaluer leur consommation d'électricité et mettre à l'amende tous ceux qui la gaspillent, le président vénézuélien Hugo Chavez a préconisé plusieurs mesures d'économie.

«Si tu te lèves à trois heures du matin pour aller aux toilettes, mon ami, pourquoi allumer toutes ces lumières ? Mettez donc la lampe de poche, là, sur la table de nuit», a dit mardi soir le chef de l'État socialiste.

Au Venezuela, pays richissime en ressources naturelles notamment en pétrole, les installations électriques n'ont pas la capacité de répondre à la demande en pleine croissance, supérieure de 17 000 mégawatts à la production actuelle.

Depuis avril 2008, le Venezuela a été le théâtre d'au moins quatre coupures de courant de dimension nationale.

Pour améliorer le système, Hugo Chavez a approuvé mardi des investissements de 413 millions de bolivars (205 millions CAN) dans le secteur électrique d'ici à la fin de l'année.

En parallèle, le gouvernement veut économiser 20% de l'énergie actuellement consommée.

Hugo Chavez a vilipendé les grands centres commerciaux qui «gaspillent» du courant et les a exhortés à produire «leur propre électricité».

«Il faut passer en revue les usines, il faut aller dans toutes les usines, publiques ou privées», a-t-il dit, ajoutant que des inspections seraient faites pour contrôler la consommation d'électricité de grandes entreprises.

Hugo Chavez a également demandé à son vice-président, Ramon Carrizalez, de couper le courant aux institutions publiques qui consommeraient trop d'électricité.

«Si l'une dépasse les bornes une fois, tu lui coupes le courant pendant une journée, si elle dépasse une deuxième fois, tu lui coupes pour un mois, si elle dépasse une troisième fois, tu lui coupes pour toujours, jusqu'à nouvel ordre», a-t-il dit.