Le groupe de presse américain du New York Times (NYT), a réduit des deux tiers ses pertes au troisième trimestre, toujours pénalisé par la chute des revenus publicitaires où il voit toutefois des signes d'amélioration, selon ses résultats publiés jeudi.

La société, qui possède également le Boston Globe ou encore l'International Herald Tribune, a dévoilé une perte nette de 35,6 million de dollars au troisième trimestre, contre 106,3 millions de dollars un an plus tôt.

Hors éléments exceptionnels, qui incluent une charge de 76,1 millions de dollars liée à des versements de retraites au Globe, le New York Times a enregistré un bénéfice de 16 cents par action, contre 5 il y a un an.

A la Bourse de New York, le titre bondissait de 15,31% à 10,09 dollars vers 12h05.

Son chiffre d'affaires a quant à lui reculé de 16,9% à 570,6 millions de dollars.

Ces résultats meilleurs que prévu -- les analystes tablaient sur une perte par action de 1 cent -- sont à attribuer à des mesures d'économie et à une augmentation de 6,7% du chiffres d'affaires sur les tirages liée à une hausse des prix de vente, a expliqué Janet Robinson, PDG du groupe.

Le New York Times avait annoncé lundi la suppression de 100 postes de journalistes d'ici la fin de l'année, après une première réduction de ses effectifs l'an passé et une baisse des salaires.

«Nous sommes sur la bonne voie pour économiser environ 475 millions de dollars cette année», a indiqué Janet Robinson.

Comme le reste de la presse américaine, le Times doit faire face à la chute des revenus publicitaires, mais Janet Robinson observait «des signes d'amélioration dans l'éconnomie générale et dans les discussions avec (les) annonceurs».

«Au début du quatrième trimestre, les tendances dans la publicité de presse, par rapport au troisième trimestre, s'améliorent modestement, tandis que les tendances dans la publicité sur internet s'améliorent de façon plus significative», a indiqué la PDG.

Les revenus publicitaires pour l'ensemble du groupe ont chuté de 29,6% au cours du trimestre, 31,2% pour la presse et 18,5% pour internet.

Janet Robinson a par ailleurs souligné que le projet de vendre sa part de 17,75% dans New England Sports Ventures, qui chapeaute la mythique équipe de baseball des Boston Red Sox et leur stade, «avançait».