L'une des responsables économiques de la Maison Blanche a affirmé jeudi au Congrès que le chômage resterait longtemps «très élevé» aux États-Unis, malgré les efforts de l'État pour aider l'économie.

«Avec une croissance prévue autour de 2,5% pendant la plus grande partie de la prochaine année et demie, les mouvements du taux de chômage, que ce soit à la hausse ou à la baisse, devraient être faibles», a estimé Christina Romer, chef des conseillers économiques du président Barack Obama.

«Par conséquent, le chômage a des chances de rester à son niveau très élevé», a-t-elle ajouté devant le comité mixte économique du Sénat et de la Chambre des représentants.

Le taux a atteint 9,8% en septembre, au plus haut depuis 1983, contre 4,7% en septembre 2007.

Mme Romer a expliqué que les 7,2 millions d'emplois perdus depuis le début de la récession en décembre 2007 seraient très difficiles à retrouver, et qu'il serait encore plus difficile de faire baisser le chômage.

«Etant donné qu'une croissance de l'emploi de 100 000 postes par mois est nécessaire pour compenser la croissance normale de la population active, l'emploi est actuellement d'environ 9 millions de postes en dessous de son niveau de tendance normale», a-t-elle calculé.

La banque centrale américaine, la Réserve fédérale, prévoit que le chômage ne devrait pas baisser «sensiblement» en 2010. Quant au Fonds monétaire international, il voit ce chômage baisser à partir du second semestre 2010, mais «progressivement».

Mme Romer a ajouté que l'État fédéral poursuivrait son effort de soutien à l'économie.

Si le plan de relance promulgué en février devrait «probablement peu contribuer à la croissance à partir de mi-2010», elle a affirmé qu'«en 2010, il est prévu que les dépenses d'investissement direct de l'État deviennent plus importantes».