L'imprimeur Transcontinental ('>T.TCL.A) annonce qu'il abolit 1500 postes ou 10% de sa main d'oeuvre afin de réagir à la crise économique.

L'entreprise montréalaise, qui compte 15 000 employés, a publié cette mauvaise nouvelle dans le cadre de son assemblée annuelle aujourd'hui.Des 1500 postes abolis, 460 étaient déjà en cours de disparition avec la consolidation des usines de la filiale Transcontinental Direct USA prévue depuis novembre dernier.

La répartition des postes supprimés se fait ainsi: 50% aux États-Unis, 10% au Mexique, 20% au Québec et 20% au Canada.

La direction précise qu'elle fera d'importantes compressions dans les dépenses au Canada, aux États-Unis et au Mexique. La crise fait diminuer les investissements de ses clients en communications et marketing. Cela entraîne l'annulation ou le report de projets d'impression commerciale, de publipostage et de placements publicitaires dans les magazines.

La direction affirme que chaque poste budgétaire et chaque nouveau projet a été examiné et qu'un gel d'embauches a été imposé. Des congés sans solde, des horaires de travail réduits et d'autres mesures ont été lancés. D'ailleurs, les cadres supérieurs devront prendre deux semaines de «congé sans solde»... tout en les travaillant.

Il n'est pas exclu que usines et des titres publiés par la division Médias soient fermés.

Si le plan donne les résultats escomptés, la compagnie économisera 75 millions de dollars par année, en commençant par 50 millions en 2009.

«C'est une situation difficile sur le plan humain, mais nous agissons dans l'intérêt de l'ensemble de nos employés et actionnaires, déclare François Olivier, PDG de Transcontinental. À court terme, cette rationalisation représente des coûts pour l'entreprise, mais à moyen terme, elle protégera sa santé financière.»

La compagnie dit vouloir se réinventer en élargissant son offre sur l'internet, en intégrant de nouveaux services de marketing et en créant de nouveaux moyens de communication. Le tout en gardant l'oeil sur la croissance.

«Nous avons les clients, à qui nous livrons déjà une grande proportion de leurs outils marketing, a rappelé François Olivier. Nous avons les actifs et les capacités organisationnelles. Nous avons la stratégie, les valeurs, les gens et la solidité financière pour passer à travers la crise économique et en sortir renforcés pour poursuivre notre croissance.»

Le titre de Transcontinental reculait de 4,1% à 8,62 $ mercredi après-midi à la Bourse de Toronto.