Globalive a allongé 442 millions de dollars le printemps dernier pour acheter des licences sans fil, qui ne lui ont toujours pas été délivrées. Le forte participation de la société égyptienne d'Orascom Telecom soulève bien des questions... et retarde le processus.

Pour obtenir ses licences, Globalive doit notamment prouver à Industrie Canada que 80% des membres de son conseil sont canadiens, que 80% des actions votantes sont de propriété canadienne, et que le «contrôle de fait» est canadien.

 

Orascom compte investir de 500 à 700 millions dans Globalive d'ici quatre ans, mais elle attend la confirmation du gouvernement avant d'ouvrir ses goussets. «Nous ne dépenserons pas l'argent avant d'avoir les licences; nous nous attendons à les avoir d'ici la fin du mois», dit Naguib Sawiris, grand patron de la société égyptienne.

Anthony Lacavera, PDG de Globalive - une société ontarienne formée il y a 10 ans qui s'est surtout fait connaître pour son service interurbain Yak - admet avoir entendu certaines «rumeurs» voulant qu'Industrie Canada refuse de lui accorder les licences. «Mais on n'a reçu aucune indication comme quoi on ne répondait pas aux règles», ajoute-t-il.

Industrie Canada achève d'étudier la demande de Globalive, qui a déjà payé ses licences, a indiqué une porte-parole du ministère. Plusieurs des entreprises qui ont acheté des licences le printemps dernier, dans le cadre d'une vaste enchère gouvernementale, les ont déjà reçues.

Globalive espère lancer son service à partir de la fin de l'année dans plusieurs grandes villes canadiennes, dont Toronto, Ottawa et Vancouver. L'entreprise n'a pas acheté de licences au Québec.