Rien de va plus aux États-Unis, où l'emploi a reculé de 598 000 postes en janvier, la plus grande baisse depuis décembre 1974.

Selon le Bureau of Labor Statistics, le taux de chômage grimpe de 0,4 point à 7,6%, un sommet depuis septembre 1992.La récession qui frappe l'oncle Sam depuis la fin de 2007 a fait de grands dommages car depuis 12 mois, l'emploi a reculé de 4,1 millions. En janvier, 11,6 millions d'Américains se trouvaient au chômage.

Le même phénomène d'ensemble est observé du côté du taux de chômage, qui a grimpé de 2,7 points en un an.

Comme au Canada, la fabrication est frappée de plein fouet avec la perte de 207 000 postes. Il s'agit du plus gros déclin mensuel depuis octobre 1982. Dans le sous-secteur des biens durables, la baisse est de 157 000.

La construction souffre toujours des malheurs de l'immobilier américain car environ 111 000 emplois y ont été sacrifiés.

Au même titre qu'au Canada, le secteur de la santé se tire d'affaire avec l'embauche de 19 000 personnes.

Découragement

Les données publiées ce matin démontrent à quel point le travail est en mauvais état. Par exemple, 2,1 millions de personnes sont en marge du marché du travail, n'ayant pas cherché d'emploi lors des quatre semaines qui ont précédé l'enquête.

Aussi, le Bureau of Labor Statistics calcule que 734 000 Américains se disaient découragés par la situation en janvier, un bond de 270 000 comparativement à la même période en 2008.

Les gens qui travaillent à temps partiel faut de pouvoir trouver un poste à temps plein s'élevait à 7,8 millions. C'est stable depuis décembre mais en hausse de 3,1 millions depuis un an.

De plus, la semaine de travail stagne à 33,3 heures.

Le président Barack Obama risque donc d'avoir des munitions pour tordre le bras du Congrès afin de faire adopter un ambitieux plan de sauvetage...

C'est d'ailleurs ce que croient Derek Holt et Karen Cordes, économistes de Scotia Capital.

Ils affirment dans une note matinale que «le concept du week-end est un souvenir lointain à Washington et cette fois-ci ne sera pas différente alors que l'on met la touche finale au plan de sauvetage du secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, un plan qui doit être annoncé lundi».

«Ce sera peut-être le signal qui manquait au Sénat américain, qui tergiverse - évidemment - sur l'approbation du plan économique de M. Obama», concluent les Services internationaux de la Banque Laurentienne.