L'once d'or pourrait établir un nouveau record historique au premier semestre 2009, poussée par une possible ruée des investisseurs vers cette valeur-refuge, sur fond de largesses budgétaires américaines, a estimé jeudi le cabinet spécialisé GFMS.

L'once d'or pourrait établir un nouveau record historique au premier semestre 2009, poussée par une possible ruée des investisseurs vers cette valeur-refuge, sur fond de largesses budgétaires américaines, a estimé jeudi le cabinet spécialisé GFMS.

Le cabinet londonien a déjà constaté au cours des derniers mois une «montée en flèche de la demande d'or, essentiellement en Europe et en Amérique du Nord de la part de certains investisseurs», mais ce phénomène «a été masqué par des liquidations massives de fonds d'investissements qui cherchaient à couvrir des pertes (sur d'autres marchés) ou à répondre à des appels de marge».

«Sans ces ventes opérées par les fonds, nous serions déjà facilement remontés au dessus des 1.000 dollars l'once, et dès que la situation se calmera, je suis sûr qu'une forte envolée (de l'or) se produira», a ainsi estimé Philip Klapwijk, le directeur général de GFMS.

L'or s'était envolé en mars à 1032$ US l'once, dopé notamment par l'envolée des prix du pétrole et la dégringolade du dollar.

Cette année, le métal pourrait encore notamment profiter de craintes d'inflation, à cause des mesures fiscales et monétaires des gouvernements pour juguler la crise financière, estime le cabinet.

«Nous avons vu les Etats-Unis et d'autres gouvernements prendre des mesures monétaires et fiscales très extraordinaires, et tout ceci a le potentiel, à terme, de provoquer une inflation importante, et peut-être persistante», a ainsi souligné M. Klapwijk.

Revenant sur 2008, GFMS estime que les transactions des investisseurs financiers ont été le principal facteur influençant les prix.

«Fin 2008, on a vu émerger une vague importante d'achats physiques vers la fin de l'année, suffisamment importante pour que les investisseurs passent de vendeurs nets à acheteurs nets entre le 3eme et le 4e trimestre, faisant le lit de futures hausses de prix», ajoute le cabinet.

La demande des joailliers a quant à elle décliné de 11% en 2008, tombant à son niveau le plus bas depuis 1989, en raison des «prix élevés» de l'or et du ralentissement économique.

La production minière a été inférieure de 88 tonnes en 2008 à celle de l'année précédente, enregistrant une troisième année de déclin.