Les marchés nord-américains se sont laissé inquiéter mardi par les problèmes du secteur bancaire, tandis que la Bourse de Toronto était aussi touchée par le recul marqué des titres énergétiques, sur lesquels pesait la faiblesse du cours du pétrole.

Les marchés nord-américains se sont laissé inquiéter mardi par les problèmes du secteur bancaire, tandis que la Bourse de Toronto était aussi touchée par le recul marqué des titres énergétiques, sur lesquels pesait la faiblesse du cours du pétrole.

«D'ici à ce que nous regagnions confiance envers les grandes institutions financières, le marché va être turbulent», a estimé Ian Nakamoto, directeur de la recherche chez MacDougall, MacDougall and MacTier.

L'investiture du nouveau président américain Barack Obama n'a pas réussi à calmer les inquiétudes vis-à-vis des conditions économiques.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a plongé de 332,13 points à 7949,09 points.

À Toronto, l'indice composite S&P/TSX a clôturé en baisse de 336,55 points, soit 3,8 pour cent, à 8504,93 points.

La Banque du Canada a indiqué mardi s'attendre à ce que l'activité économique continue de décroître jusqu'à la moitié de l'année, réduisant du même coup son taux d'intérêt directeur d'un demi-point de pourcentage. Ce dernier se situe maintenant à 1 pour cent, soit le plus faible niveau de son histoire.

La banque centrale canadienne a indiqué que «l'activité économique au Canada devrait se contracter jusqu'au milieu de 2009, entraînant un recul de 1,2 pour cent cette année du produit intérieur brut (PIB) réel annuel».

Cependant, la Banque du Canada s'est montrée beaucoup plus optimiste par rapport à 2010, jugeant que le PIB devrait alors se redresser et enregistrer une hausse de 3,8 pour cent.

Le dollar canadien a perdu mardi 0,81 cent US à 78,89 cents US, tandis que la Bourse de croissance TSXV a reculé de 16,27 points à 856,68 points.

À New York, l'indice de référence S&P 500 a glissé de 44,9 points à 805,22 points, tandis que l'indice composite du Nasdaq a cédé 88,47 points à 1440,86 points.

Certains investisseurs espéraient un «effet Obama» sur les bourses à l'occasion de l'investiture du 44e président américain. Cependant, des historiens du marché ont noté que la moyenne Dow Jones avait cédé du terrain dans 72 pour cent des précédentes journées d'investiture.

Les marchés ressentaient toujours les contrecoups de l'annonce faite hier par la Royal Bank of Scotland, qui affichera vraisemblablement un perte de 41,3 milliards $ US pour l'exercice 2008, certains investisseurs craignant toujours que le gouvernement britannique soit forcé d'aider financièrement de nouveau les banques, pour une deuxième fois en trois mois.

Pendant ce temps, State Street, qui profitait depuis un certain temps d'une meilleure performance que celle de la plupart des firmes de services financiers, rapportait une chute de 71 pour cent de son bénéfice au quatrième trimestre.

«Si vous ne sentez pas que le système financier est intact, vous n'achetez pas d'action», a observé M. Nakamoto.

«Cela n'a rien à voir avec le cours du pétrole, les prix des métaux et ainsi de suite - cela a tout à voir avec la confiance des gens dans les institutions financières et la stabilité des marchés financiers.»

Le secteur financier du parquet torontois a reculé mardi de 5,8 pour cent, l'action de la Banque Royale abandonnant 1,76 $ à 30,84 $ tandis que celle de la Financière Manuvie lâchait 2,10 $ à 20,11 $.

Le secteur de l'énergie a retraité de 6,8 pour cent. Le cours du baril de pétrole brut pour livraison en février - qui expirait à la fin de la session de mardi - a gagné 2,23 $ US à 38,74 $ US, tandis que le contrat à terme pour livraison en mars a reculé de 1,77 $ US à 40,84 $ US.

L'action de Petro-Canada a rendu 2,54 $ à 27,11 $, tandis que celle d'EnCana a perdu 3,05 $ à 52,67 $.

Le secteur des métaux de base a quant à lui laissé 4,8 pour cent.