Une recherche de la firme Agora Fiscalité conclut que les coffres de l'État sont privés d'au moins un milliard $ par année en raison des taux d'imposition les plus bas au Canada appliqués aux compagnies pétrolières.

Une recherche de la firme Agora Fiscalité conclut que les coffres de l'État sont privés d'au moins un milliard $ par année en raison des taux d'imposition les plus bas au Canada appliqués aux compagnies pétrolières.

Même si ces entreprises ont généré des profits de près de 20 milliards $ CAN en 2005, leur taux d'imposition a été de 5% moins élevé que la moyenne des petites et moyennes entreprises canadiennes.

À la fin des années 80, les gouvernements du Canada et de l'Alberta ont mis en place un système d'avantages fiscaux fort généreux pour aider l'implantation de ces entreprises.

Or, bien que le prix de 20 $ US du baril de pétrole brut de l'époque ait augmenté jusqu'à environ 80 $ US de nos jours, les avantages consentis aux pétrolières sont demeurés intacts.

En entrevue au Journal de Montréal, la fiscaliste Brigitte Alepin, qui dirige Agora Fiscalité, croit que l'industrie pétrolière canadienne ne paie pas sa juste part d'impôt et elle espère que le gouvernement fédéral n'abaissera pas encore le niveau d'imposition.

Elle rappelle qu'en 2005, la marge de bénéfice des pétrolières canadiennes était de 14%, comparativement à 8,2% pour les neuf plus grandes pétrolières mondiales.

Le chiffre d'affaires de l'industrie pétrolière canadienne s'est élevé à 140 milliards $ CAN en 2005.