De nouvelles normes comptables internationales pourraient mettre en péril certaines coopératives, a affirmé lundi le PDG du Mouvement Desjardins, Alban D'Amours.

De nouvelles normes comptables internationales pourraient mettre en péril certaines coopératives, a affirmé lundi le PDG du Mouvement Desjardins, Alban D'Amours.

La Financial Accounting Standards Board des États-Unis et l'International Accounting Standards du Royaume-Uni songent sérieusement à faire en sorte que les montants versés pour devenir membre d'une coopérative (les parts sociales, qui coûtent 5 $ chez Desjardins) ne soient plus considérées comme du capital, mais plutôt comme des titres de dette.

Pour Desjardins, ce changement aurait pour effet de transformer quelque 800 M$ de capital de première catégorie en capital de deuxième catégorie. Vu sa taille, le Mouvement pourrait accuser le coup sans trop de mal, a convenu M. D'Amours.

Le PDG s'inquiète toutefois pour certaines coopératives de plus petite taille, qui pourraient souffrir des nouvelles normes et songer à se démutualiser pour maintenir leur santé financière.

Dans un discours prononcé lundi devant le Conseil des relations internationales de Montréal, Alban D'amours s'est d'ailleurs lancé dans une charge à fond de train contre le mouvement de démutualisation en cours depuis quelques années.

Une telle opération n'entraîne que des bénéfices à court terme pour les membres, alors que ce sont les conseillers et les banquiers qui en profitent le plus, a-t-il estimé.

M. D'Amours a d'autre part admis que la déroute du papier commercial adossé à des actifs, cet été, allait forcer les institutions financières, dont Desjardins, à faire preuve de plus de transparence dans ce domaine, à l'avenir.