La croissance américaine a accéléré au deuxième trimestre à 1,9% à un rythme annuel, portée par l'amélioration de la balance commerciale et une timide reprise de la consommation.

La croissance américaine a accéléré au deuxième trimestre à 1,9% à un rythme annuel, portée par l'amélioration de la balance commerciale et une timide reprise de la consommation.

C'est ce qu'a indiqué jeudi le département du Commerce.

L'économie avait crû de 0,9% au premier trimestre.

La croissance aux deuxième trimestre est la plus forte enregistrée depuis le troisième trimestre de l'an dernier. Cependant, ces chiffres représentent une déception pour les analystes qui tablaient sur une hausse de 2,3% du Produit intérieur brut (PIB).

De plus, la croissance des précédents trimestres a été révisée en baisse, à +0,9% (au lieu de +1%) pour le premier et à -0,2% (au lieu de +0,6%) pour le quatrième trimestre 2007, marquant le premier passage dans le rouge pour l'économie américaine depuis la récession de 2001.

À moins d'une semaine de la prochaine réunion de la Réserve fédérale, les économistes attendaient avec impatience les chiffres du PIB pour apaiser leurs craintes de récession (couramment définie comme deux trimestres consécutifs de croissance négative).

Ils avaient toutefois mis en garde contre un bon rapport «en trompe l'oeil», s'attendant à ce que la consommation soit dopée par les chèques de remise d'impôt, avant une rechute redoutée au trimestre suivant.

La consommation a en effet progressé (de 1,5% après +0,9%), même si les Américains ont fortement réduit leurs achats de biens durables comme des voitures par exemple (-3%).

Mais le principal moteur de la croissance a été la balance commerciale, qui a contribué pour 2,42 points au PIB. À l'heure du dollar faible, les exportations ont augmenté de 9,2% et les importations ont chuté de 6,6%, ce qui marque la baisse la plus importante depuis 2001.

A contrario l'économie américaine a été pénalisée au deuxième trimestre par la crise de l'immobilier, avec une baisse de 15,6% de l'investissement résidentiel. C'est moins qu'au trimestre précédent (-25,1%) mais cela marque le 10e trimestre de suite en territoire négatif.

La forte baisse des stocks a aussi pesé sur la croissance, puisque les entreprises les ont réduits de 62,2 G$ US, ce qui a retiré l'équivalent de 1,92 point au PIB. La demande finale (le PIB moins les stocks) a bondi de 3,9%.

Du côté de l'inflation, l'indice des prix liés aux dépenses de consommation (PCE) a augmenté de 4,2% (après +3,6%) et l'indice de base (hors énergie et alimentation) de 2,1% (après +2,3%).