Une nouvelle venue entre au palmarès cette année. Dès sa première participation, Dessau se classe 31e au Canada, et 4e au Québec.

Une nouvelle venue entre au palmarès cette année. Dès sa première participation, Dessau se classe 31e au Canada, et 4e au Québec.

Jean-Pierre Sauriol, le président, y voit une confirmation des bonnes pratiques de l'entreprise et de la satisfaction des employés. Mais aussi, c'est un atout supplémentaire pour en attirer de nouveaux.

«Le génie est en pénurie de ressources depuis déjà un bout de temps. Se positionner comme un employeur de choix nous permet de nous mesurer aux autres, et aussi de nous améliorer pour attirer les meilleurs candidats.»

Selon lui, la culture de cette grande société d'ingénierie fait en sorte que les dirigeants restent près des employés, bien que ceux-ci soient maintenant 4000. Dessau pratique une philosophie des portes ouvertes, et les employés savent qu'ils peuvent aller parler à leurs supérieurs en tout temps.

«C'est un bel héritage de la culture familiale de l'entreprise, dit Manon Tanguay, vice-présidente aux ressources humaines. On prend une expansion exceptionnelle, mais on s'est donné comme mission de préserver cet héritage de proximité avec les gens. Je m'en fais d'ailleurs une gardienne convaincue.»

Une fois par an, Jean-Pierre Sauriol fait le tour des bureaux et rencontre tous les employés pour leur présenter le plan stratégique. Il signe également une à une chaque carte d'anniversaire remise aux employés.

Pour avoir un personnel satisfait, le secret n'est pas nécessairement de déployer de grands programmes et de suivre toutes les modes, mais de cibler les gestes qui comptent réellement, croit Manon Tanguay.

«Ce qui contribue beaucoup à faire une entreprise où les gens sont vraiment engagés, c'est la dimension de collégialité et le travail d'équipe. On mise beaucoup là-dessus», dit-elle.

Ce climat de collaboration, Marina Staingart l'apprécie énormément. La jeune ingénieure travaille chez Dessau depuis trois ans.

«Il y a un esprit ici de faire entrer des jeunes et de les former. Je me sens très écoutée, même si je travaille avec des ingénieurs de 20 ans d'expérience. C'est une ambiance de travail où il y a beaucoup d'interaction et des occasions d'apprendre avec des gens expérimentés.»

Bon nombre d'employés ont aussi l'occasion d'apprendre sur le terrain à l'étranger, et cette dimension internationale est certainement un facteur d'attraction pour les ingénieurs et techniciens à la recherche de nouveaux défis.

«Nous le faisons exprès d'envoyer des Québécois travailler sur nos projets à l'international, pour qu'ils comprennent mieux la façon de faire des affaires à l'étranger. Il faut que ces projets aient la couleur des pays où ils sont réalisés», dit Manon Tanguay.

On est d'ailleurs aux petits soins pour ces expatriés, qui sont près de 80. Un système de garde 24 heures sur 24 a été mis sur pied pour s'assurer de pouvoir réagir en cas où ils auraient un problème.

Loin de parachuter les candidats dans la trentaine de bureaux répartis aux quatre coins du monde, on les prépare avec soin avant leur départ, tant sur le plan des comportements sécuritaires que sur le plan culturel. Une spécialiste de l'interculturel a même été embauchée à cette fin.

«C'est essentiel pour une entreprise qui veut s'ouvrir à l'internationalisation et atteindre des standards de classe mondiale», dit Manon Tanguay.