Au-delà des nouvelles formules pédagogiques, la bonne vieille salle de classe possède encore des vertus.

Au-delà des nouvelles formules pédagogiques, la bonne vieille salle de classe possède encore des vertus.

C'est pourquoi, les cadres reviennent sur les bancs d'école pour obtenir leur MBA ou pour répondre à des besoins ponctuels.

" L'enseignement des compétences plus techniques vise davantage les jeunes que les vieux, constate Benoît Bazoge, directeur du MBA pour cadres à ESG UQAM. Les cadres plus âgés recherchent plutôt des contenus stratégiques qui servent la vision globale de l'entreprise."

Pour s'adapter au rythme changeant du marché du travail, les universités assouplissent la formation en classe en offrant une panoplie de cours de perfectionnement.

L'enseignement magistral est pratiquement relégué aux oubliettes au profit d'échanges entre les participants et le formateur à propos d'études de cas et de mises en situation.

La formation permanente offre un curriculum plus flexible.

Le Centre de perfectionnement ESG UQAM a ainsi adopté l'approche " cafétéria ".

Les cadres et les dirigeants y bâtissent eux-mêmes leurs programmes selon leurs intérêts et leurs horaires.

"On a pris ce virage l'an dernier compte tenu du peu de temps qu'a notre clientèle", explique Hélène Ouellet, directrice du Centre.

Jean-François Roussel estime toutefois que la formation permanente en classe atteindra bientôt ses limites.

"L'apprentissage en classe ne suffit plus aux entreprises pour suivre l'évolution des connaissances qui deviennent obsolètes de plus en plus vite", observe le professeur adjoint au département de la gestion de l'éducation et de la formation à l'Université de Sherbrooke.