Les tensions entre Romano Prodi et le président de Telecom Italia Marco Tronchetti Provera se sont accrues avec la mise au point du chef du gouvernement italien reprochant à l'opérateur de l'avoir peu informé de sa réorganisation radicale, souligne jeudi la presse.

Les tensions entre Romano Prodi et le président de Telecom Italia Marco Tronchetti Provera se sont accrues avec la mise au point du chef du gouvernement italien reprochant à l'opérateur de l'avoir peu informé de sa réorganisation radicale, souligne jeudi la presse.

Telecom Italia a décidé lundi de séparer son activité de téléphonie mobile et le dernier maillon de son réseau fixe (la boucle locale) dans des sociétés séparées en vue de se concentrer sur le haut débit.

Le gouvernement italien s'inquiète de cette décision, craignant qu'elle soit le préalable à une cession de la téléphonie mobile à un groupe étranger.

Les services de M. Prodi ont publié mercredi soir un compte-rendu détaillé des deux rencontres ayant eu lieu entre le chef du gouvernement et le patron de l'opérateur avant la présentation de sa réorganisation lundi.

Lors de la première discussion, qui a trait aux négociations entre le groupe de télécoms et le groupe News Corp de Rupert Murdoch, M. Prodi indique à M. Tronchetti Provera qu'il souhaite que Telecom Italia reste contrôlé par des actionnaires italiens.

"M. Tronchetti Provera a rassuré le président Prodi, lui indiquant que le contrôle italien était une condition non négociable", rapporte le compte-rendu des services du chef du gouvernement.

M. Prodi s'est dit "surpris" mardi du projet de scission présenté par l'opérateur. Lors de sa deuxième rencontre avec lui, "M. Tronchetti n'a jamais évoqué le processus de réorganisation enterriné par le conseil d'administration de Telecom Italia le 11 septembre", souligne le communiqué.

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