En pleine réorganisation, l'épicier ontarien Loblaw (T.L) annonce des changements au sein de sa direction, nommant Allan Leighton à titre de président.

En pleine réorganisation, l'épicier ontarien Loblaw [[|ticker sym='T.L'|]] annonce des changements au sein de sa direction, nommant Allan Leighton à titre de président.

Il prend la place de Mark Foote qui s'en va de façon immédiate. Ce dernier était président et chef de la mise en marché.

La mise en marché relèvera maintenant de Frank Rocchetti, vice-président à la marchandise générale de Loblaw.

Mark Foote avait été recruté chez Canadian Tire [[|ticker sym='T.CTC.A'|]] en septembre 2006 quand Galen G. Weston a pris la relève de son père à la présidence du conseil d'administration.

Allan Leighton était déjà vice-président des conseils de Loblaw et de George Weston, des fonctions qu'il conserve. Il est actuellement président du conseil du Royal Mail Group au Royaume-Uni et vice-président du conseil de Selfridges & Co..

M. Leighton a déjà été PDG de Wal-Mart Europe.

La chaîne d'épiceries annonce aussi que Bill Wells quitte le poste de chef des finances pour devenir PDG de Biovail [[|ticker sym='T.BVF'|]], une pharmaceutique pour laquelle il était déjà administrateur.

La compagnie de Brampton nomme donc Bob Vaux, chef des finances de la maison-mère George Weston [[|ticker sym='T.WN'|]], aux mêmes fonctions chez elle jusqu'à ce qu'un successeur soit trouvé.

Enfin, Pietro Satriano, vice-président au Secteur alimentaire, quitte son poste dès maintenant.

En réaction à l'annonce, l'action de Loblaw a reculé de 6% pour clôturer à 29,77 $ lundi à la Bourse de Toronto.

Des doutes sur les changements

Les épiciers canadiens luttent dans un contexte de guerre des prix et d'expansion prochaine de Wal-Mart en Ontario. De plus, Loblaw annonce les changements d'aujourd'hui au beau milieu d'une période de réorganisation.

L'analyste James Durran, de la Financière Banque Nationale, estime que le remaniement de lundi prouve que la stratégie de Loblaw n'a pas encore porté fruit.

«Loblaw est davantage défiée que ses concurrentes et elle est en mode de revirement, dit l'analyste. Les changements d'aujourd'hui feront peu pour revitaliser la confiance des investisseurs et le rendement visible, laissant donc un poids peser sur son évaluation à court terme.»

L'environnement d'affaires se complique avec les prix des denrées agricoles.

«Avec l'inflation alimentaire qui force les manufacturiers à absorber des hausses de prix, dit M. Durran, et les affaires de Loblaw ne livrant pas une croissance importante aux manufacturiers, il ne sera pas facile pour Loblaw de dégager des économies additionnelles de ses fournisseurs.»

L'analyste de la Financière Banque Nationale se demande si les Weston, la famille qui contrôle 38% de Loblaw, ne seront pas bientôt au bout de leur patience.

«Nous continuons à croire que pendant que ce revirement se déroule, nous pourrions atteindre un point où la famille Weston déciderait de vendre Loblaw [...] si les plans ne gagnent pas suffisamment de traction lors des deux prochaines années», dit James Durran.

L'analyste maintient sa recommandation à «aussi bien que le marché» (sector perform) sur l'action de l'entreprise, avec un cours cible de 31 $ sur 12 mois.